La reproduction sexuée (floraison et la fructification) est une étape-clé dans le renouvellement des peuplements et pour la production en masse de graines dans des structures dédiées comme les peuplements classés et les vergers à graines. Elle est fragilisée par l’évolution rapide des conditions climatiques et la dissémination d’insectes ravageurs des fleurs, cônes et graines. Comparés aux autres caractères étudiés sur les arbres forestiers tel que la croissance, elle a fait l’objet de peu d’études. L’observation et la caractérisation de la floraison/fructification (phénologie, quantification, qualité) se heurtent en effet aux difficultés de son observation liés entre autres à son apparition tardive (maturité sexuelle), à la petite taille des organes de reproduction (fleurs et fruits), à leur dispersion, à l’irrégularité de leur production (absence, phénomène de masting), à leur destruction (gel, sécheresse, insectes) et finalement à la grande taille des arbres. La caractérisation des graines forestières s’est quant à elle souvent limitée à des paramètres facilement quantifiables, d’utilité directe pour la filière « Graines et Plants » mais qui ne permettent pas de comprendre ce qui se passe en amont de la récolte et donc de pouvoir anticiper la valeur génétique et physiologique des graines. SECUR-MFR a permis de : i) mobiliser les principaux acteurs de la recherche (INRAE, IRSTEA et FCBA) et du développement (ONF PNRGF) intéressés par la reproduction des arbres forestiers, ii) conduire des travaux visant à mieux quantifier et qualifier la reproduction et ses produits pour améliorer les pratiques des gestionnaires (vergers à graines, peuplements classés) et des acteurs de la filière « Graines et Plantes » (tâches 1 et 2), iii) initier la compilation et l’archivage des données disponibles sur la reproduction obtenues par les différents partenaires pour donner de la visibilité à ces données et permettre des recherches ultérieures (tâche 3).