Journées Techniques nationales, 5 e édition Détection de l'agent rosette Sphareothecum destruens dans les communautés piscicoles de France (Projet Rosetta) - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2020

Journées Techniques nationales, 5 e édition Détection de l'agent rosette Sphareothecum destruens dans les communautés piscicoles de France (Projet Rosetta)

Bruno Barbey
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1131010
Zachary Gozlan
  • Fonction : Auteur
Delphine Nicolas
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1131014

Résumé

En 2005, un risque d’émergence d’une maladie impactant la biodiversité des poissons d’eau douce a été identifié en Europe et associé à l’introduction du goujon asiatique Pseudorasbora parva (temminck & schlegel, 1846), qui est porteur sain d’un agent pathogène proche des champignons, l’agent rosette Sphaerothecum destruens (arkush, Mendoza, adkison & hedrick, 2003). Ce pathogène, qualifié de généraliste, est capable d’infecter de nombreuses espèces de poissons (hôtes) et d’entraîner des mortalités plus ou moins sévères. il semblerait que la première introduction de goujon asiatique en France ait eu lieu entre 1978 et 1979 dans la région de Beaumont-sur-Sarthe depuis des populations en provenance d’Albanie. Le projet Rosetta a eu pour objectif de cartographier la distribution de l’agent rosette sur différents cours d’eau français. Dix sites comprenant des populations de goujon asiatique et répartis sur l’ensemble du territoire métropolitain ont été échantillonnés entre 2017 et 2019. De l’ADN a été extrait des organes (foie, rate et reins) de goujons asiatiques, mais également de plusieurs espèces autochtones et allochtones (anguille européenne, barbeau fluviatile, bouvière, brème, carassin, chevaine, gardon, hotu, perche, perche soleil, poisson-chat, rotengle, truite commune, vairon) afin de déterminer par PCR quantitative la présence et l’abondance du pathogène. Alors que l’introduction de l’agent rosette en France est passée inaperçue pendant plus de 40 ans, notre étude montre que l’agent infectieux est bien présent dans plusieurs cours d’eau. Des espèces natives sont infectées avec des prévalences allant de 2 à 20%. De nouvelles espèces, comme la bouvière Rhodeus amarus (Bloch, 1782), le vairon Phoxinus phoxinus (linnaeus, 1758) ou encore le goujon Gobio gobio (Linnaeus, 1758), ont été identifiées pour la première fois comme hôtes potentiels du pathogène. La première recommandation est l’isolement des populations de goujon asiatique et le contrôle des transferts de poissons entre les zones déjà infectées et les zones non-infectées. La seconde recommandation est une communication publique des risques, afin d’inclure un maximum d’acteurs (dont les professionnels pisciculteurs, propriétaires d’étangs et pêcheurs amateurs) dans la lutte contre la propagation de cette maladie.
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118-Gozlan JTN [Cybium 2020, 443].pdf (583.71 Ko) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-03620270 , version 1 (25-03-2022)

Identifiants

Citer

Rodolphe Elie Gozlan, Amélie Charrier, Bruno Barbey, Carine Bellet, Georges Carrel, et al.. Journées Techniques nationales, 5 e édition Détection de l'agent rosette Sphareothecum destruens dans les communautés piscicoles de France (Projet Rosetta). Journées Techniques nationales, 5e édition, Sep 2020, Paris, France. , ⟨10.26028/cybium/2020-443-016⟩. ⟨hal-03620270⟩
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