Les liens entre biodiversité et santé constituent un front de science où le concept d’effet de dilution occupe une place centrale mais est encore débattu. Les maladies à tiques, souvent zoonotiques, constituent un pathosystème particulièrement pertinent pour explorer ce concept. Le projet Biodi-Lu-Tique vise à explorer les liens entre la diversité des communautés d’hôtes et la diversité et l’abondance des tiques impliquées dans la chaîne de transmission des bactéries pathogènes, notamment Borrelia spp., ainsi que la prévalence de ces bactéries chez les hôtes et les tiques. Le projet reposera sur un plan d’échantillonnage exploitant l’existence de deux gradients paysagers (proportion de boisements et de prairies), que nous supposons structurant pour la biodiversité des hôtes et des tiques. Le projet sera conduit sur la Zone Atelier Plaine & Val de Sèvre (sud du département des Deux-Sèvres), dont la diversité des paysages agricoles est particulièrement adaptée à cette question de recherche. Les micro-mammifères, capturés par piégeage, seront les hôtes principalement ciblés. Par ailleurs, la présence d’autres hôtes et des prédateurs des micromammifères sera déduite de l’exploitation de données issues de pièges photographiques. Les tiques seront collectées au drapeau en zone boisée et en lisière. Les bactéries seront recherchées à travers l’utilisation de puces microfluidiques. Ce projet pluridisciplinaire se veut un premier pas dans l’étude des liens entre biodiversité et risques liés aux maladies à tiques dans des agro-écosystèmes.