Approche intégrative de l'architecture hydraulique et des seuils physiologiques de résistance à la sécheresse des cépages
Résumé
L’utilisation de techniques non invasives permet de définir les seuils physiologiques de résistance à la sécheresse et de les comparer aux intensités de sécheresse subies. Le contraste traditionnel entre grenache et syrah vis-à-vis de leur régulation de la transpiration (iso vs anisohydrique) n’est pas confirmé la corrélation entre potentiel hydrique de base et potentiel journalier minimum, par la dynamique de réponse au déficit de pression de vapeur saturante, ni par la perte de conductance hydraulique des tiges. Les résultats présentent une transition dynamique entre les traits caractéristiques d’une stratégie anisohydrique puis isohydrique chez ces deux cépages. La régulation stomatique empêche le potentiel de tige d’atteindre des niveaux critiques, et une protection supplémentaire est prouvée par l’embolie du pétiole et la mortalité des feuilles. De plus, la résistance à l’embolie gazeuse dans les tiges évolue en cours de saison en parallèle avec les potentiels extrêmes rencontrés à la même date. Bien qu’une mortalité foliaire importante et une perte de récolte soient observées lors des années de sécheresse extrême, l’embolie gazeuse dans la tige semble limitée et suffisamment éloignée du potentiel létal de la vigne. En intégrant les dynamiques des différents processus impactés par le stress hydrique, ces résultats ont clarifié la réponse de la vigne à la sécheresse.