Standardisation du succès d'approvisionnement des abeilles sauvages dans les habitats semi-naturels en fonction de leur morpho-anatomie et taxonomie
Résumé
Afin de subvenir à leurs besoins, les abeilles se nourrissent notamment du nectar des fleurs. Cette
ressource est alors conservée dans leur jabot, un organe leur permettant de stocker des ressources
sans pour autant les digérer. Il permet ainsi aux femelles de transporter du nectar jusqu'à leur nid pour
approvisionner leur progéniture et aux m les de pallier les dépenses énergétiques importantes des vols
de patrouille ou de reproduction. On observe récemment un gain d'intérêt sur la limitation des
ressources florales due notamment aux pratiques anthropiques et au changements climatiques qui
induisent des variations spatio-temporelles importantes du nectar. A ce jour, la densité de ruches
augmente dans les espaces naturels et les gestionnaires s'inquiètent du succès d'approvisionnement
des abeilles sauvages et de la compétition avec les abeilles domestiques. Plusieurs études se sont
portées sur l'évaluation des contenus maximaux de nectar des jabots en fonction de la taille des abeilles
afin d'évaluer leur succès d'approvisionnement. Cependant, les m les ont habituellement été mis à part
des analyses du fait de leur comportement de butinage différent. De plus, malgré des différences
morphologiques et écologiques importantes, les différents genres ou familles n'ont jamais été
discriminés. Cette étude s'intéresse ainsi à améliorer les courbes de référence de contenu maximal de
nectar selon le sexe et la famille des abeilles. Nous avons pour cela défini le volume maximal effectif
de nectar (i.e. nectar maximum transporté par les abeilles lors du butinage) par deux estimateurs : la
valeur maximale de nectar et les volumes compris dans le dernier décile de nectar pour chaque taille.
Du fait de ses particularités (eusocialité, morphologie trapue) le genre Bombus été placé à part dans
les analyses. Nous avons pu définir que la taille et le sexe influençaient le volume maximal effectif de
nectar, les femelles possédant de plus grandes capacités de stockage que les m les. La famille affecte
également significativement le volume maximal effectif de nectar en fonction de la taille mais nos
données n'étaient pas suffisantes pour affiner à cette résolution taxonomique. Ainsi, la courbe de
référence réalisée à partir des données des volumes du dernier décile de nectar en fonction de la taille
et du sexe semble la plus pertinente et robuste pour évaluer le succès d'approvisionnement. Enfin, nous
avons observé un effet moins important de la taille chez le genre Bombus qui pourrait être la
conséquence de plusieurs facteurs (e.g. morphologie, compétition les empêchant de remplir leur jabot
de plus grande taille). Ces dernières équations restent ainsi à confirmer gr ce à un échantillonnage plus
important.
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