Pesticides : le besoin de fixer un horizon de sortie est une «évidence» (chercheur)
Résumé
«Pour les scientifiques,il est maintenant évident qu’il faudrait fixer un horizon de sortie des
pesticides»,assumeXavier Reboud, directeurderechercheàInraeetprésidentducomitéscientifique
d’orientation d’Ecophyto,à la veille d’un congrèsinternational à Dijon autour del’agriculture sans
pesticides.«La première fois qu’on m’en a parlé, j’ai trouvé cela idiot. Jefaisaisle parallèleavecla
médecine,en pensant qu’on utiliserait toujours des insecticideset des herbicides»,reconnaîtle
chercheur.Mais seule la perspectived’un horizon de sortie, estime-t-il désormais,permettra«de
mobiliserlesleviersmajeurs»,tels queladiversification,ou desvariétésaux rendementsinférieursà
ceux des variétés dites «élite». Autre argument: «seules les logiques collectives permettent
d’atteindre desmassescritiques suffisantes»,poursuit Xavier Reboud,citant l’exemplede la lutte
contre lespapillonsde la grappepar phéromones.La miseenplacede filièresvalorisantdescultures
de diversification comme la féverole ou la caméline nécessiteraitde même des volumes plus
importants. Si elle nefigurepasencoredansEcophyto,lasortie despesticidespourraitaussi,selonle
chercheur,s’envisagerà l’échellerégionaleou locale,autraversdes