L'amélioration de la qualité de la graine dans toutes ses dimensions, par le levier génétique
Résumé
Les légumineuses sont capables d’accumuler des quantités importantes de protéines dans leurs graines même en l’absence d’engrais azoté, ce qui fait d’elles des espèces à haut potentiel pour relever les défis alimentaires et accompagner la transition agroécologique. Des avancées génétiques ont permis de réduire la présence de certains facteurs « anti-nutritionnels » dans les graines de pois et de féverole (exemple des variétés pauvres en tanins, en inhibiteurs trypsiques, ou en vicine et convicine). Afin de promouvoir l’utilisation de ces graines en alimentation humaine, il est nécessaire d’aller plus loin dans l’amélioration de leur valeur nutritionnelle, en termes de teneur et composition en protéines, d’équilibre en acides aminés, de goût, mais aussi de résistance vis-à-vis des insectes, notamment les bruches qui se nourrissent des cotylédons. A cet effet, le levier de la sélection peut s’appuyer sur une diversité génétique naturelle et/ou induite pour ces caractères, révélée dans des travaux récents. Cette variabilité sera présentée, ainsi que les outils mobilisables pour mieux adapter les graines de légumineuses aux usages alimentaires. Parmi ces outils, est le déploiement des approches translationnelles pour l’étude de la conservation des déterminants génétiques et le transfert d’acquis entre espèces légumineuses (Medicago truncatula, pois, féverole, lentille).