L’écume : fabrique paysagère et géopoétique du surfeur en milieu océanique
Résumé
Ce texte présente la manière dont certains surfeurs élaborent leur relation à la vague. Il met en
lumière le fait que le surf ne saurait se réduire à sa seule dimension sportive et qu’il renvoie à la
volonté de certain-e-s pratiquant-e-s d’éprouver, par l’intermédiaire des sensations que provoque
l’acte de glisse, leur présence au monde. En épousant le mouvement de la houle, les surfeurs
laissent ainsi la trace de leur passage dans le paysage maritime dont les trainées d’écume sont les
principaux marqueurs visuels. Inscrits en syntonisation avec l’océan, c’est-à-dire capables d’en
ressentir les vibrations, le rythme, le souffle et l’énergie, les surfeurs se fondent dans le milieu
marin dont ils soulignent le temps que durent leurs accomplissements corporels sur la vague, la
dimension homéostatique et leurs dispositions géopoétiques à habiter le monde.