À l’heure de la construction d’un savoir global sur la biodiversité, cette communication interroge le processus de rationalisation des données sur la nature à travers la mise en place du système d’information sur la nature et les paysages et la manière dont il s’articule avec les préoccupations des producteurs de données associatifs à l’échelon local. À partir d’une analyse socio-anthropologique, il s’agit de mettre en lumière les enjeux que représente ce dispositif d’action publique pour le monde associatif et les réticences/adaptations qu’il a suscitées. Au cœur des débats se trouve l’épineuse question de l’open data qui donne à voir des relations complexes et disparates entre le monde associatif dans sa diversité et les institutions en charge de la normalisation des données. Celles-ci se situant sur un gradient allant de la coopération pleine et entière au refus de collaborer. Elle met également en lumière les dynamiques au sein du monde associatif faites d’alliance mais aussi de concurrence à propos des données et des outils de collecte et de stockage de celles-ci.