The contribution of goats in the future redesigning of livestock activities and value chains
La contribution de la chèvre à la future reconfiguration des activités et des chaînes de valeur en élevage
Résumé
While the evolution of goat farming around the world has been in line with the prospects set out in the early 2000s, we explore how environmental, social and climate change issues could reconfigure goat activities for the next decades. Our starting point is that the need to reduce their environmental footprint and their greenhouse gas emissions, will deeply affect all farming activities. Driven by the growing demand for goat milk products, the goat industry has continued to develop dairy production and its intensification in Europe but also on other continents either for niche markets or in emerging countries like China and India. One main characteristic of goats and in particular of local breeds is to be very resilient and adaptable to climatic stresses. In addition, they have the ability to make use of irregular and low quality fodder resources such as those of the large areas of often-abandoned scrublands in the Mediterranean pastoral areas and elsewhere. Most of the goats are today, more and more kept by poor small holders from Africa, Asia or America. We characterize the contribution of goat farming to climate change compared to other species and analyze its prospects for mitigating its impact. For this industry, the mitigation perspectives of environmental impacts of goats could be important by the implementation of Precision Livestock farming (PLF). The designing of new production models to increase the valuation and manage these spontaneous fodder resources while improving the performance of goats from an agro-ecological perspective constitutes a major challenge for the future of goat farming and invites us rethink more generally the relationship between people and their resources.
Alors que l’évolution de l’élevage caprin dans le monde s’inscrit dans la lignée des perspectives tracées au début des années 2000, nous explorons comment les enjeux environnementaux, sociaux et climatiques pourraient reconfigurer les activités caprines pour les prochaines décennies. Notre point de départ est que la nécessité de réduire leur empreinte environnementale et leurs émissions de gaz à effet de serre affectera profondément toutes les activités agricoles. Portée par la demande croissante en produits laitiers caprins, la filière caprine n’a cessé de développer la production laitière et son intensification en Europe mais aussi sur d’autres continents soit pour des marchés de niche, soit dans des pays émergents comme la Chine et l’Inde. L’une des principales caractéristiques des chèvres et en particulier des races locales est d’être très résilientes et adaptables aux stress climatiques. De plus, ils ont la capacité d’exploiter des ressources fourragères irrégulières et de mauvaise qualité comme celles des vastes zones de maquis souvent abandonnées dans les zones pastorales méditerranéennes et ailleurs. La plupart des chèvres sont aujourd'hui de plus en plus élevées par de petits éleveurs pauvres venus d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique. Nous caractérisons la contribution de l’élevage caprin au changement climatique par rapport à d’autres espèces et analysons ses perspectives d’atténuation de son impact. Pour cette industrie, les perspectives d’atténuation des impacts environnementaux des chèvres pourraient être importantes par la mise en œuvre de l’élevage de précision (PLF). La conception de nouveaux modèles de production pour valoriser et gérer ces ressources fourragères spontanées tout en améliorant les performances des chèvres dans une perspective agro-écologique constitue un enjeu majeur pour l'avenir de l'élevage caprin et invite à repenser plus globalement la relation entre les hommes leurs animaux et leurs ressources.