Tester les capacités de métacognition pour étudier la conscience chez les mammifères
Résumé
Chez les animaux, étudier la conscience ou les processus mentaux de manière générale reste relativement compliqué. En effet ces derniers ne peuvent pas rapporter verbalement s’ils sont conscients de leurs actions, de ce qu’ils ont ou non en mémoire, ou de ce qu’ils comprennent des informations présentées. Pour contourner cette difficulté inhérente aux études animales, les recherches ont consisté à développer des méthodologies pour étudier des processus mentaux qui, chez l’humain, impliquent un traitement conscient des informations. L’étude de la métacognition animale est probablement un des domaines de recherche où ce type de développement méthodologique a été très poussé et qui a largement contribué au questionnement sur la conscience chez les animaux. La métacognition est une forme de cognition qui permet à un individu d’évaluer le niveau de ses connaissances. En d’autres termes, elle lui permet de rendre compte « qu’il sait qu’il sait » ou « qu’il sait qu’il ne sait pas », et donc qu’il a conscience de son niveau de connaissance. Cette faculté mentale a longtemps été considérée comme exclusivement humaine mais une étude pionnière chez le dauphin en 1995 a remis en question cette vision. Depuis cette expérience, un développement important de paradigmes expérimentaux a été entrepris pour tester la métacognition animale, en particulier chez les mammifères. Ces paradigmes permettent de tester deux aspects de la métacognition : le monitoring métacognitif (i.e. la capacité à juger de son propre état de connaissance) et le contrôle métacognitif (la capacité à rechercher des informations lorsqu'un manque de connaissance a été détecté)
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