The terms and issues of the appropriation of the concept of nature-based solutions applied to water management by the Water Agencies: the case of the Rhône-Méditerranée-Corse Water Agency
Les modalités et enjeux de l’appropriation par les Agences de l’eau du concept de solutions fondées sur la nature appliqué à la gestion de l’eau : le cas de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse
Résumé
Nature-based solutions are actions that address societal challenges while contributing to the preservation of biodiversity, based on the functioning of ecosystems. Societal gains include the prevention of water-related risks and the preservation of water resources. In France, the Wate Agencies are central actors in the implementation of water policies. The concept of NbS appeared during the 2010s and is increasingly imposed in the strategies and orientations of the agencies, whichhave gradually evolved over the past few years towards a better consideration of aquaticenvironments. The purpose of this article is to understand how a water agency, in this case the Rhône-Méditerranée-Corse (AERMC), appropriates this new concept. To do so, we rely on aqualitative survey based on semi-structured interviews with agency staff and participant observation.We first show the progressive integration of NbS in the agency's productions. Then we note twodifferent modes of integration between the large and small water cycle. For the policy dedicated toaquatic environments, i.e. large cycle, NbS are a continuation of the actions carried out by the agency, while they constitute a precision modality in the field of alternative techniques for stormwater management. These elements make it possible to underline some of the issues elated to the appropriation of NbS for AERMC and more generally within other water management institutions.
Les solutions fondées sur la nature correspondent à des actions permettant de relever des défis sociétaux tout en contribuant à la préservation de la biodiversité, en s’appuyant sur le fonctionnement des écosystèmes. Parmi les gains sociétaux, on peut citer la prévention des risques liés à l’eau et la préservation de la ressource en eau. En France, les Agences de l’eau sont des acteurs centraux dans la mise en œuvre des politiques de l’eau. Le concept de SfN est apparu au cours des années 2010 et s’impose de plus en plus dans les stratégies et les orientations des agences, qui ont progressivement évolué au cours des dernières années vers une meilleure prise en compte des milieux aquatiques. L’objet de cet article est de comprendre comment une agence de l’eau, ici Rhône-Méditerranée-Corse, s’approprie ce nouveau concept. Pour cela, nous nous appuyons sur une enquête qualitative reposant sur la réalisation d’entretiens semi-directifs menés avec des personnels de l’agence et un travail d’observation participante. Nous montrons tout d’abord la progressive intégration des SfN dans les productions de l’agence. Puis nous faisons le constat de deux modalités d’intégration différentes entre le grand et le petit cycle de l’eau. Pour la politique dédiée aux milieux aquatiques, les SfN s’inscrivent dans la continuité des actions menées par l’agence tandis qu’elles constituent une modalité de précision dans le champ des techniques alternatives pour la gestion des eaux pluviales. Ces éléments permettent de souligner quelques enjeux liés à l’appropriation des SfN pour l’AERMC et de manière plus générale au sein d’autres institutions de gestion de l’eau.
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