La science ouverte est la diffusion « sans entrave des résultats, des méthodes et des produits de la recherche scientifique » avec l’ensemble de la communauté scientifique mais aussi avec tous les acteurs de la société. Elle a pour ambition de rendre le processus scientifique plus transparent, reproductible et efficace. Elle vise également une plus grande démocratisation de l’accès aux savoirs scientifiques pour la société dans son ensemble. Le logiciel joue un rôle clé dans la recherche scientifique. Il est à la fois un outil, un résultat et un objet d’étude. Le deuxième Plan National pour la Science Ouverte (PNSO2) 2021-2024 préconise l’ouverture des codes sources produits par la recherche. Il indique que la diffusion sous licences libres des productions logicielles de la recherche publique sera privilégiée. INRAE considère la science ouverte comme un levier majeur de sa stratégie scientifique. En janvier 2020, la fusion de l’INRA et d’Irstea, déjà très investis dans la science ouverte, a permis de capitaliser les savoir-faire des deux organismes. Couplée à une volonté forte de la direction générale d'INRAE de s’investir dans cette démarche, cette capitalisation permet de déployer une politique ambitieuse d'ouverture de la science. Cela s’est concrétisé par la création à INRAE de la Direction pour la Science Ouverte (DipSO) au 1er janvier 2020 et par la publication en octobre 2021 d’une politique de science ouverte associée à un plan d’actions. La valorisation des résultats de la recherche vers les acteurs socio-économiques est l’ensemble des actions facilitant leur utilisation dans l’objectif d’en augmenter les impacts bénéfiques pour la société. Depuis 2021, afin d’accompagner le déploiement de la politique de science ouverte au sein de l’institut, la Direction du Partenariat, du Transfert et de l’Innovation d’INRAE (DPTI) a entamé une réflexion sur les modalités de valorisation de ses productions numériques sous licence libre vers le monde socio-économique. INRAE a ainsi inscrit dans son Plan d’Action Innovation 2021-2024 la définition et l’identification de nouvelles voies de valorisation de ses productions numériques. C’est dans ce cadre qu’a été réalisé ce travail. Il part du principe que l’ouverture des codes sources n’est pas toujours suffisante pour permettre leur utilisation par les acteurs socio-économiques. Des actions de valorisation peuvent être nécessaires pour accompagner une utilisation plus large. La mise en place d’une stratégie de valorisation doit se faire à la lumière des réponses aux questions suivantes : « Quels sont les freins à l’adoption de ce logiciel libre par le monde socio-économique ? Comment pouvons-nous y répondre ? ». Ce travail se base sur une vingtaine d’études de cas grâce à des entretiens réalisés en 2022 auprès de chercheurs et d’acteurs de la valorisation de la recherche publique. Nous remercions grandement les interviewés pour le temps qu’ils nous ont accordé. Il a ainsi abouti à la définition de 4 typologies de modèles de valorisation : modèle « RÉALISATION D’ÉTUDES" ; modèle « SERVICES D’APPUI A L’UTILISATION DU LOGICIEL » ; modèle « CONSORTIUM ET COMMUNS NUMÉRIQUES » ; modèle « DÉVELOPPEMENTS SPÉCIFIQUES ». Ce rapport présente pour chacun de ces modèles les principales caractéristiques, les points forts, les points de vigilance basés sur des exemples concrets.