L’objectif de l’action est d’accompagner le transfert opérationnel des méthodes développées (BayDERS) pendant la thèse de Matteo DARIENZO (2021) pour détecter et estimer les détarages, et de les tester sur différents cas d’étude pour rendre l’outil plus robuste, en détectant des possibles limitations, adaptations et améliorations. L’actuelle action se concentre sur la gestion des stations hydrométriques à courbes de tarage en associant les incertitudes liées non seulement aux paramètres de la courbe, mais aussi aux débits qu’elles permettent de calculer. De même, l’incertitude peut être aussi associée à une instabilité causée par des processus morphodynamiques (évolution du fond du lit, notamment lors des crues) ou d’autres évènements qui génèrent des changements soudains qui affectent la section transversale, en modifiant les contrôles hydrauliques, ce qui provoque des détarages ou des modifications sur la relation hauteur-débit. L’une des tâches récurrentes mais difficiles à réaliser par l’hydromètre est la détection des détarages tout au long d’une série temporelle à partir d’une étude rétrospective de la station hydrométrique. Pour assister l’utilisateur, la thèse de Matteo Darienzo propose trois méthodes originales afin de détecter des possibles détarages effectifs/potentiels sur la chronique temporelle. Les deux premières méthodes ont pour but d’identifier des détarages effectifs via l’étude des résidus entre les jaugeages et la courbe de tarage, et via l’analyse des récessions vues dans le limnigramme. La troisième méthode se base sur une analyse indirecte (proxy) du transport des sédiments qui a pour but de détecter des détarages potentiels causés par des crues morphogènes.