Soigner autrement: le rôle des éleveuses en élevage de vaches laitières
Résumé
Le concept « One Health, une seule santé postule que les santés humaine, animale et environnementale sont liées et doivent être pensées ensemble. Une des avancées de la médecine moderne, les antibiotiques, ont permis une meilleure gestion de la santé des animaux. Mais suite à leur utilisation massive en médecine humaine et vétérinaire, des bactéries résistantes sont apparues ce qui fait de l’antibiorésistances un défi majeur de santé publique. En 2019 le nombre de morts liées à des bactéries résistantes a été estimée à 1,27 millions de personnes dans le monde.
Depuis 2012, des politiques publiques comme les plans Eco Antibio ont permis une baisse de l’exposition des animaux aux antibiotiques de 47% en 10 ans. Parmi les recommandations de ces plans se trouvent le recours à des mesures préventives et à des traitements alternatifs. D’autre part il est montré que certains éleveurs utilisent les médecines alternatives pour réduire l’usage d’antibiotiques. Contrairement à la médecine classique les médecines non conventionnelles n’ont pas été soumises a des études scientifiques attestant de leur efficacité. En médecine vétérinaire il s’agit généralement de phytothérapie et d’homéopathie.
Des enquêtes récentes ont fait apparaître que les femmes paraissent particulièrement investies dans l’apprentissage de méthodes alternatives pour gérer la santé des animaux, qu’elles sont vectrices de changement et porteuses d’innovations favorables à la transition agroécologique. Des travaux anciens montrent que les agricultrices
auraient des savoir-faire spécifiques, liés à leur culture du soin et du vivant. Ces éléments nous ont conduit à poser la question suivante:
Quel est le rôle des éleveuses dans l’utilisation des médecines alternatives en élevage ?
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)