1) L’utilisation du bois énergie comme source d’énergie renouvelable pour des réseaux de chauffage urbain ou des industries est en plein développement depuis 15 ans en région Centre-Val de Loire, ce qui contribue à diminuer les émissions de CO2 (par substitution à l’usage d’énergie fossile comme le fioul). 2) Les plaquettes forestières qui alimentent les chaudières collectives et les industries proviennent d’arbres coupés en forêt lors d’interventions sylvicoles destinées à améliorer ou renouveler les forêts 3) La coupe s’effectue selon un mode d’exploitation spécifique dit par « arbre entier » : des arbres de petite dimension (des Charme, Châtaignier, Bouleau, Tremble faisant en moyenne moins de 10 cm de diamètre) sont coupés par une machine d’abattage et sont intégralement broyés à proximité du lieu de coupe, et directement utilisés pour des réseaux de chaleur et industries. 4) Les branches et les feuilles sont bien plus concentrés en éléments minéraux que les troncs. Les bois laissés au sol après la coupe vont se décomposer, et assurer un retour des éléments minéraux au sol ainsi que la croissance des nouveaux plants. Le bois mort permet donc le maintien de la fertilité des sols, mais aussi de divers habitats pour la biodiversité. 5) Lors de l’exploitation du bois énergie par arbre entier, les branches avec une partie du feuillage sont prélevés. Ceux sont autant d’éléments minéraux qui ne seront pas restitués au sol. Ces pertes affectent la fertilité du sol, surtout sur des sols déjà pauvres (texture sableuse à limoneuse), et impactent aussi la biodiversité forestière, dont un quart des espèces dépendent du bois mort. 6) Pour que le bois énergie soit vraiment durable et bénéfiques à la gestion forestière en permettant des coupes utiles à la sylviculture, les coupes doivent être raisonnées, et des précautions doivent être prises. Retenez que laisser des bois morts au sol ou débout est bon pour le sol et la biodiversité.