Giardia duodenalis est un protozoaire flagellé ubiquiste et très commun infectant les mammifères dont l’Homme. Ce parasite est considéré comme un complexe d’espèces comprenant huit assemblages identifiés de A à H, certains assemblages étant plus spécifiques d’hôtes. Le cycle biologique est très simple et comprend un stade trophozoïte chez l’hôte et un stade kyste infectieux dans l’environnement. La période prépatente (période comprise entre l’ingestion de kystes par l’hôte et le début d’excrétion des kystes dans les fèces) est de l’ordre de 6 à 10 j. Giardia est retrouvé plus fréquemment chez les jeunes ruminants (ou pré-ruminants) avec un début d’excrétion autour de quelques jours d’âge, un pic de prévalence entre 2 et 6 mois et une fréquence d’excrétion plus faible et irrégulière au-delà de 6 mois. Les facteurs de risque d’infection sont le jeune âge, le contact avec la mère, des défauts dans le nettoyage et la désinfection des locaux, un déficit de transfert colostral et la saison. Cliniquement, la giardiose se manifeste par une diarrhée chronique, intermittente, accompagnée d’une excrétion de kystes irrégulière. Il faut cependant souligner que la majorité des études mettent en évidence l’importance des infections asymptomatiques chez les ruminants et ce, quel que soit le niveau d’excrétion de kystes. Le diagnostic de giardiose chez les veaux est complexe en raison d’une non simultanéité entre signes cliniques et excrétion de kystes (contrairement à Cryptosporidium par exemple). Parmi les nombreuses techniques diagnostiques existantes, on privilégiera la technique la plus sensible. En raison d’une recontamination fréquente des animaux après traitement, le contrôle de la giardiose s’appuie principalement sur des mesures hygiéniques (propreté des litières et désinfection).