Les blooms de cyanobactéries provoquent généralement des problématiques écologiques et sanitaires par la modification des conditions physico-chimiques du milieu et la libération de toxines. C’est notamment le cas dans l’étang de Léon (Landes) qui fait depuis récemment face au développement de ces algues. Les mesures des variables environnementales pouvant influencer l’apparition des blooms ont été regroupées en une base de données dans le cadre du projet Dylaq. Les conditions chimiques (quantités en nutriments), physiques (niveau d’eau) et météorologiques sont reconnues pour favoriser l’apparition de blooms de cyanobactéries. Afin de mieux comprendre l’origine des blooms de cyanobactéries sur l’étang de Léon, ces variables ont été extraites pour la période de 2008 à 2021 et intégrées à différents modèles linéaires cherchant à expliquer le biovolume de cyanobactéries observées. Ces modèles ont été développés sur l’ensemble de la période d’étude et à l’échelle saisonnière. Les facteurs physico-chimiques, en particulier les nutriments sont significativement corrélés au biovolume de cyanobactéries. La météorologie influence aussi le biovolume mais avec des délais de réponses qui varient selon les paramètres et la saison. La température semble être le paramètre le plus influent. Le niveau d’eau est aussi significativement corrélé au biovolume de cyanobactéries en été et le biovolume apparait être significativement dépendant de celui de la ou des saisons précédentes en fonction de la saison étudiée. Les résultats sont cohérents avec la littérature et permettent de mieux comprendre le développement des cyanobactéries sur le cas particulier de l’étang de Léon. Ils pourraient néanmoins être améliorés pour être plus fiables, notamment avec un plus grand nombre d’observations sur une plus longue période, afin, dans l’avenir, de proposer aux gestionnaires des modèles prédictifs du risque sanitaire.