La filière fruitière française émane d’une profession structurée assurant majoritairement une production de fruits frais. Cette production est en phase avec les attentes sociétales de qualité de nutrition, de sécurité des aliments, montre une orientation croissante vers la transition agroécologique. Qualitative et diversifiée, cette production s’appuie sur le label Vergers écoresponsables, de notoriété croissante, qui met en confiance les consommateurs et soutient l’acte d’achat. Le métier de la production fruitière reste néanmoins difficile, sa compétitivité étant soumise aux importations, à la hausse des coûts de production (main d’œuvre, énergie et intrants) et aux aléas climatiques. Dans le contexte d’une consommation de fruits frais stagnante, la crise du pouvoir d’achat constitue une nouvelle menace, amenant à rechercher le prix bas au détriment d’autres attributs, tandis que le segment bio marque lui aussi le pas. Le segment des fruits transformés connait un contexte national favorable, mais pourrait progresser grâce à un effort de diversification des variétés et des fabrications, et un appui sur des atouts territoriaux. En fruits frais ou transformés, la filière connaît enfin des tentatives de diversification, répondant à la quête des « superfruits » (ex. grenade), et appelant la mise en place de nouvelles organisations. Face à ce tableau contrasté, l’atelier fruits a mis en débat la thématique de la diversité de la production fruitière, face aux enjeux agricoles et alimentaires.