Ce rapport est une des synthèses des résultats obtenus pour l’hydrologie de surface. Il fait suite aux rapport sur l’évolution du climat (MARSON et al., 2024) et sur la recharge potentielle des aquifères (LANINI et al., 2024), et est centré sur les variables descriptives du régime hydrologique, c’est-à-dire sur la répartition au cours de l’année des débits et sur le débit annuel. Ce rapport vient compléter les deux rapports qui examinent les débits futurs : celui dédié à l’analyse des événements extrêmes (TRAMBLAY et al., 2024) et celui qui examine les incertitudes présentes dans les projections qu’elles soient climatiques ou hydrologiques (EVIN et al., 2024). Des renvois à ces deux rapports ont été signalés autant que nécessaire dans les sections qui suivent. Les évolutions du fonctionnement hydrologique des bassins versants induites par le changement climatique sont d’autant plus importantes que le scénario d’évolution en GES est émetteur. Le changement climatique affecte de manière différenciée le territoire, en fonction de l’évolution du climat régional et des processus naturels en cours actuellement sur le bassin. Globalement, les régimes hydrologiques à dominante pluviale seront plus contrastés. Les bassins à régime mixte (alliant contributions nivale et pluviale) devraient glisser vers des régimes pluviaux. Les bassins en plus haute altitude conservent leur caractère nival mais présenteront des régimes moins contrastés avec potentiellement des étiages hivernaux moins sévères et pour les bassins influencés par les glaciers, leur emprise diminuant, les débits d’août devraient diminuer. L’analyse sur l’ensemble des projections suggère : • un gradient nord-sud pour les deux saisons hiver et printemps : des hausses sont suggérées sur la partie nord-est tandis que des diminutions sont suggérées dans le sud de la France. • une baisse quasi généralisée des débits d’été et d’automne sur l’ensemble de la France hexagonale, qui témoigne d’une sévérité et d’une durée accrue des étiages. Notons que la convergence est faible dans le nord de la France du fait de comportements différenciés. Les plaines de la Garonne et de l’Adour, ainsi que les petits fleuves côtiers méditerranéens, apparaissent comme des hot-spots avec une baisse des débits saisonniers quasi généralisée. La réponse hydrologique aux quatre narratifs a été examinée. Les narratifs induisent des nuances surtout en hiver. Le nord de la France bénéficie de précipitations plus abondante, ce qui entraine des débits plus importants pour les narratifs globalement « humides ». Un scénario de baisse généralisée des débits en toute saison est possible : il est porté par le narratif orange.