LES STATIONS FORESTIERES DE LA PROVENCE CRISTALLINE, ( CAP SICIÉ, ÎLES D'HYÈRES, MAURES, TANNERON )
Résumé
La typologie des stations forestières de la Provence cristalline s'inscrit dans un programme
d'étude du milieu forestier de la région méditerranéenne et des montagnes sèches ; ce programme est
mené depuis plusieurs années au Cemagref d'Aix-en-Provence.
La Provence cristalline est essentiellement constituée de roches métamorphiques acides
(schistes, micaschistes et gneiss), et s'oppose en cela au reste de la Provence, constituée de roches
sédimentaires calcaires.
Le relief accidenté de la zone d'étude a fortement limité la mise en culture. L'agriculture est
restée cantonnée aux pentes faibles et aux sols profonds des vallées alluviales, l'essentiel de la surface a
toujours eu et garde une vocation forestière.
La forêt est constituée majoritairement de chênaies xerophiles (suberaies et chênaies vertes), les
caducifoliés (chêne pubescent et châtaignier) sont cantonnés aux situations les plus favorables. Le Pin
mésogéen qui surmontait l'essentiel des suberaies et du maquis, a été décimé par la cochenille
Matsucoccus feytaudi dans les années 50 ; ce qui a gravement perturbé l'équilibre de l'écosystème
naturel et a contribué à la dégradation du paysage forestier.
Les incendies de forêt constituent un autre fléau, et ravagent périodiquement de vastes surfaces,
favorisés en cela par le relief et un climat typiquement méditerranéen.
La première partie de l'étude présente les conditions écologiques et les principaux facteurs de
variation (roches, matériaux, sols, climat et végétation).
La deuxième partie présente la méthode et les éléments utilisés pour structurer le milieu, selon le
schéma d'une approche successive par échelles emboîtées :
A l'échelle de la région : climat et relief, en relation avec la flore, ont permis de distinguer 3 secteurs
bioclimatiques.
A l'échelle intermédiaire et à l'intérieur de chaque secteur bioclimatique : topographie générale,
exposition et altitude, en relation avec la flore, défissent les unités écologiques.
A l'échelle détaillée et pour chaque unité écologique : topographie locale, épaisseur du matériau
allochtone, toujours en relation avec la flore, définissent les stations.
Quelle que soit l'échelle considérée, le milieu se définit avant tout par des facteurs abiotiques, d'ordre
climatique, édaphique, topographique. La flore joue un rôle important au niveau de l'analyse des
données; elle permet, sur l'ensemble des 550 relevés, d'identifier les facteurs écologiques importants,
mais plus le milieu est anthropisé ou perturbé par les incendies successifs, moins elle reflète les
potentialités forestières. Elle ne peut donc être utilisée comme critère d'identification fiable puisqu'elle
n'est pas partout au même stade dynamique de développement
La troisième partie constitue le catalogue des types de stations proprement dit. Trente-huit types
sont décrits par leurs caractéristiques et leurs potentialités, et sont illustrés par un exemple type. Trois
clefs de détermination, une par secteur bioclimatique, permettent d'identifier les types de stations sur le
terrain.
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Ladier-Ripert _ 1996 Typologie stations Provence Cristalline - Rapport.pdf (19.33 Mo)
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