Structure of preferences, decision-making and the environment: Theoretical and experimental approaches - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2017

Structure of preferences, decision-making and the environment: Theoretical and experimental approaches

Structure de préférences, prise de décisions et environnement : approches théoriques et expérimentales

Marion Dupoux
  • Fonction : Auteur

Résumé

Climate change encompasses a large range of impacts such as extreme climatic events, biodiversity losses or deforestation. These impacts are very heterogenous across countries. Additionally, countries distinguish one from another according to their preferences and/or their context (income and environmental quality levels). Before any implementation, projects which entail both economic and environmental impacts are evaluated. The main tool used for projects appraisal is the cost-benefit analysis. It relies on the way (objective) quantities are accounted for and the way the environment is valued via the individual willingness to pay and over time via the discount rates. The two latter elements are based upon preferences and the context of decision. This thesis aims at providing insights on the (objective and subjective) determinants of the heterogeneity of project evaluations. At first, I analyze how (objective) quantities are incorporated in the cost-benefit analysis. The first main chapter deals with the way cost-benefit analysis is affected by the time distribution of impacts considered. Through the example of land use change from biofuel production, I find that decisions regarding projects with non-constant environmental impacts rely on distorted net present values, which may result in the implementation of actually non-desirable projects or the non-implementation of actually desirable projects. This work is both theoretical and numerical. Second, I investigate the role of the structure of preferences, i.e. whether private goods and environmental goods are substitutable or complementary in providing utility, on individual decision-making in an individual framework and a collective framework. At the individual level (second main chapter), we develop a single theoretical model which allows either for substitutability or complementarity depending on the context (income and environmental quality). It results that the income elasticity of willingness to pay can be negative in contexts of between-goods substitutability, which contrasts with usual frameworks which only allow for positive income elasticities (thus the environmental good can never be inferior but is always normal). Our framework also affects the way consumption and environmental quality are discounted, which is all the more relevant in the context of income shocks. At the collective level (third main chapter), we use an experimental approach to analyze the effect of the interaction between individuals with different structures of preferences on contributions to the public good. It results that perfect substitutability is associated with more free-riding than complementarity. However, an aversion to advantageous inequality also emerges from individuals whose preferences underlie perfect substitutability towards those whose preferences are based on complementarity. These results suggest that the structure of preferences, often overlooked, plays a major role regarding the way individuals value the environment, thus more globally regarding decisionmaking towards the environment.
Le changement climatique englobe un large éventail d’impacts tels que des événements climatiques extrêmes, des pertes de biodiversité ou la déforestation. Ces impacts sont très hétérogènes entre les pays. En outre, les pays se distinguent les uns des autres en fonction de leurs préférences et / ou de leur contexte (niveaux de revenu et de qualité de l’environnement). Avant toute mise en oeuvre, les projets qui engendrent des impacts économiques et environnementaux sont évalués. Le principal outil utilisé pour l’évaluation des projets est l’analyse coûts-avantages. Il repose sur la manière dont les quantités (objectives) sont comptabilisées et sur la manière dont l’environnement est valorisé via le consentement à payer individuel et au cours du temps via les taux d’actualisation. Ces deux derniers éléments sont fondés sur les préférences et le contexte de décision. Cette thèse vise analyser les déterminants (objectifs et subjectifs) à l’origine de l’hétérogénéité des évaluations de projets. Dans un premier temps, j’analyserai comment les quantités (objectives) sont incorporées dans l’analyse coût-bénéfice. Le premier chapitre principal traite de la manière dont l’analyse coût-bénéfice est affectée par la distribution temporelle des impacts considérée. À travers l’exemple du changement d’affectation des terres provenant de la production de biocarburants, il ressort que les décisions concernant les projets ayant des impacts environnementaux non constants dans le temps s’appuient sur des valeurs actuelles nettes biaisées, ce qui peut entraîner la mise en oeuvre de projets en réalité non souhaitables ou la non-implémentation de projets réellement souhaitables. Ce travail est à la fois théorique et numérique. Ensuite, j’étudie le rôle de la structure des préférences, c’est-à-dire si les biens privés et les biens environnementaux sont substituables ou complémentaires au sein de l’utilité, sur la prise de décision individuelle dans un cadre individuel puis un cadre collectif. Au niveau individuel (deuxième chapitre principal), nous développons un modèle théorique qui permet soit de la substituabilité, soit de la complémentarité entre les biens en fonction du contexte (revenu et qualité de l’environnement). Il en résulte que l’élasticité-revenu du consentement à payer marginal peut être négative dans un contexte de substituabilité inter-biens, ce qui contraste avec les modèles habituels qui ne permettent que des élasticités positives du revenu (le bien environnemental ne peut jamais être inférieur mais est toujours normal). Notre cadre théorique affecte également la façon dont la consommation et la qualité de l’environnement sont actualisées, ce qui est d’autant plus pertinent dans un contexte de chocs sur les revenus. Au niveau collectif (troisième chapitre principal), j’utilise une approche expérimentale pour analyser l’effet de l’interaction entre les individus ayant des structures de préférences différentes sur les contributions au bien public. Il en résulte que la substituabilité parfaite est associée à un plus grand nombre de passagers clandestins que la complémentarité. Cependant, une aversion à l’inégalité avantageuse émerge également des individus dont les préférences sont à l’origine d’une parfaite substituabilité vis-à-vis de ceux dont les préférences sont fondées sur la complémentarité. Ces résultats suggèrent que la structure des préférences, souvent négligée, joue un rôle majeur sur la façon dont les individus valorisent l’environnement, et donc sur la prise de décision relative à l’environnement.
Fichier principal
Vignette du fichier
Thèse_1 (8.93 Mo) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

tel-02788419 , version 1 (05-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : tel-02788419 , version 1
  • PRODINRA : 414096

Citer

Marion Dupoux. Structure of preferences, decision-making and the environment: Theoretical and experimental approaches. Humanities and Social Sciences. Université Paris Ouest Nanterre La Défense, 2017. English. ⟨NNT : ⟩. ⟨tel-02788419⟩
24 Consultations
24 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More