La toxoplasmose est une anthropozoonose cosmopolite due à un protozoaire parasite intracellulaire obligatoire : Toxoplasma gondii. Cette maladie infectieuse est la plus souvent bénigne chez les personnes immunocompétentes mais revêt un caractère de gravité si l‟atteinte concerne les femmes enceintes séronégatives ou les personnes immunodéprimées. En plus de cette incidence forte en médecine humaine, la toxoplasmose représente un important problème de santé vétérinaire. A l‟heure actuelle, les seuls moyens de lutte contre ce parasite demeurent la chimiothérapie car il n‟existe aucune stratégie prophylactique efficace. Le développement d‟un vaccin efficace est d‟une réelle nécessité et repose sur l‟observation qu‟une primo-infection par ce parasite confère à l‟hôte immunocompétent une réponse immunitaire protectrice efficace à long terme et qui protège lors d‟une réinfection et en particulier contre le risque d‟une infection congénitale. Dans le cadre de cette thèse, nos recherches se sont tournées vers l‟étude d‟un candidat vaccin muqueux composé de nanoparticules (NPs) de maltodextrine, un dérivé de l‟amidon, et d‟un coeur de phospholipides, encapsulant la totalité des antigènes toxoplasmiques (TE) en modèle murin. Nous avons ainsi pu observer que la formulation DGNP/TE a des propriétés immunogènes in vitro et in vivo validées par la production de cytokines principalement pro-inflammatoires par les cellules dendritiques et macrophagiques et par l‟activation des sous-populations lymphocytaires CD4+ Th1 et Th17. De plus, une vaccination par voie nasale avec la formulation DGNP/TE confère une protection efficace aussi bien en toxoplasmose aiguë (survie de 100%) qu‟en toxoplasmose chronique (réduction de 70% de la charge parasitaire cérébrale). Cette vaccination s‟est avérée également prometteuse en toxoplasmose congénitale puisque le vaccin réduit de 86% la charge parasitaire foetale et que les souriceaux nés de mères vaccinées infectées présentent une croissance pondérale normale, une diminution significative des scores d‟inflammation oculaire et du nombre de kystes cérébraux. Cette protection est associée, au niveau placentaire, à une production d‟IL-6 et une diminution de synthèse d‟IFN- . Enfin, par imagerie in vivo, nous avons observé que les NPs ne restaient présentes que quelques heures dans la sphère nasale avant une élimination totale et rapide par la voie digestive confirmant leur biodégradabilté et leur biocompatibilité. Ainsi, les résultats obtenus mettent en évidence le fort potentiel de ce vaccin nanoparticulaire muqueux dans le développement d‟une stratégie prophylactique anti-toxoplasmique