La productivité et plus globalement la performance du secteur agricole font aujourd’hui encore l’objet d’une grande attention. Le secteur intéresse du fait notamment i) des craintes suscitées par les processus de production mis en œuvre pour l’environnement, le climat, ii) des exigences de plus en plus prégnantes en termes de sécurité alimentaire et de durabilité auxquelles il lui est demandé de répondre et iii) des changements structurels qu’il a connu et connait encore (modifications de la taille des exploitations, de la composition des productions et des combinaison de facteurs de production, utilisation de nouvelles technologies). L’intérêt des économistes agricoles s’est en partie concrétisé par des contributions théoriques et méthodologiques sur la mesure et l’identification des sources de productivité à l’échelle de l’exploitation. C’est dans ce cadre que s’inscrivent nos travaux, principalement de nature micro-économique. Dans leur grande majorité, ils font appel à la théorie de l’efficience productive et de la productivité dont les mesures s’appuient sur les frontières de production, de coût et de profit estimées par des méthodes d’enveloppement de données (Data Envelopment Analysis – DEA). Ils s’insèrent dans une démarche de compréhension du fonctionnement des exploitations agricoles, des décisions prises par leurs membres et dans une perspective plus large de certains changements en agriculture notamment l’agrandissement et la spécialisation. Au cours de nos recherches, nous avons élaboré des procédures complémentaires d’évaluation des gains d’efficience et de productivité et contribué à leur diffusion dans le milieu professionnel agricole. Un intérêt particulier a également été porté aux applications empiriques afin d’orienter les décisions publiques. À ce titre, certains de nos travaux revêtent une portée opérationnelle.