Mes recherches s’intéressent à l’étude des coopérations à des fins de production et d’innovation. Cet intérêt s’inscrit dans la littérature étudiant les causes des coopérations et leurs conséquences sur les capacités productives et d’innovation des acteurs. Mes travaux partent du principe que ces organisations mobilisent des ressources diverses (capital, matières premières, travail, compétences) pour leurs activités de production et d’innovation. Cependant, ces activités sont si complexes que les organisations ne peuvent plus détenir à elles seules l’ensemble des ressources nécessaires, ce qui les pousse à coopérer. Mes travaux ont donc tenté de répondre à plusieurs questions liées aux déterminants et évolutions des coopérations de production / d’innovation : Quels facteurs économiques, sociaux, cognitifs et/ou géographiques déterminent les coopérations ? Comment évoluent ces coopérations au fil du temps et de l’accumulation des interactions ? Au travers de mes travaux, j’ai pu montrer que ces coopérations donnent lieu à une structuration des groupes économiques et sociaux impliqués (communautés, réseaux d’organisations, filières) et à l’émergence de leaders au sein de ces groupes. Ces leaders peuvent émerger non seulement parce qu’ils détiennent des ressources particulières et importantes à l’activité du groupe mais aussi parce qu’ils montrent une activité de coopération relativement plus élevée. En retour, les leaders profitent d’un accès facilité à des ressources externes. Par ailleurs, mes travaux ont mis en évidence l’existence d’une complémentarité entre les coopérations de production et d’innovation et les relations sociales. Ainsi, la coopération dans un projet commun est facilitée par l’existence de relations sociales antérieures entre les acteurs. Réciproquement, de tels projets communs permettent de renforcer les relations sociales.