La recherche est axée sur l’analyse de la politique de qualité du système européen des vin VQPRD et des conditions d’adhésion des agents économiques au système. Dans une première partie, l'auteur analyse les mécanismes de régulation de l’offre et les instruments de la politique de la qualité. La recherche est supportée par une analyse comparative des Appellations d’Origine européennes (Chianti, Bordeaux, Champagne, Porto, Rioja). Dans la deuxième partie, la recherche est axée sur les choix stratégiques des entreprises et sur les effets de celles-ci sur le surplus des consommateurs. A l'aide d'un modèle en économie industrielle, l'auteur interprète notamment l’Appellation d’Origine comme une stratégie d’engagement sur les plans quantitatif et qualitatif sur le long terme, dans un contexte d’incertitude du point de vue de la demande alors que la stratégie de la marque privée est interprétée comme flexibilité stratégique du point de vue quantitatif. Il analyse les conditions d’engagement des agents dans le système, dans un contexte de différenciation verticale de produits et incertitude du point de vue de la demande. L’AOC représente un engagement en quantité sur le long terme (restriction quantitative de l’offre et limitation des approvisionnements du point du négoce), donné par la délimitation de l’aire de production (localisation, territoire) et le contrôle des quantités offertes avec limitation des rendements (réserve qualitative en Champagne, Bordeaux, système “Beneficios” dans le cas du Porto, etc.). L’engagement en quantité-qualité peut être préjudiciable dans un environnement économique aléatoire.