L'auteur retrace son parcours scientifique, lequel commence par une recherche sur les termes et thèmes courants de l'éducation (approche macro-éducative, micro-éducative, centrée sur la construction des contenus et des situations d'enseignement). Puis une recherche sur l'interculturalité et la sociabilité en éducation ; l'amélioration de la relation enseignants-enseignés (à partir d'enquêtes en lycées agricoles), un cadrage historique de modes d'influence des enseignants sur les enseignés fait cerner l'effet-habitus chez les pédagogues, favorisant ou défavorisant leur considération positive envers les écoliers et les étudiants ; une approche descriptive de la considération limitée en éducation. Dans la perspective d'une construction heuristique d'un savoir par des étudiants et par les enseignants eux-mêmes, l'auteur a montré que l'exposition répétée à des conditions sociales définies imprimait (en eux-mêmes) un ensemble de dispositions durables et transposables qui étaient l'intériorisation de la nécessité de leur environnement social. Puis l'auteur a centré sa sociologie de l'échec scolaire sur les logiques des acteurs en interaction, et non plus sur la pression déterminante des systèmes sur les comportements, en faisant sien le paradigme interactionniste développé par Michel Crozier.