La déforestation menace gravement l’environnement et la biodiversité dans le monde et particulièrement en Côte d’Ivoire. Il est urgent de développer des stratégies nouvelles de préservation de l’environnement et de gestion durable de la biodiversité. L’étude vise à optimiser la culture de trois espèces forestières indigènes fortement exploitées en Côte d’Ivoire, que sont Khaya senegalensis, Pterocarpus erinaceus et Parkia biglobosa. Dans un premier temps, 1080 graines et 360 plantules par espèce ont été utilisés pour une étude de germination et de croissance de semis dans deux environnements distincts (sec et humide). Ensuite, une analyse architecturale et rétrospective d’axes dans la cime de 360 individus jeunes, adultes et vieux par espèce ont été réalisées dans deux habitats (milieu ouvert et sous-bois) de six localités suivant un gradient bioclimatique Sud-Nord en Côte d’Ivoire. Enfin, les paramètres de développement ont été calculés grâce au processus de Montecarlo, tandis que la croissance secondaire et les relations source-puits ont été calibrées avec la loi de Pressler à l’aide de la méthode des moindres carrés via le modèle structure-fonction GreenLab, sur un échantillon de 180 plants âgés de 6, 12 et 24 mois par espèce. Les résultats ont montré que les grosses graines de Khaya senegalensis (0,25-0,37 g), Pterocarpus erinaceus (0,08-0,15 g) et de Parkia biglobosa (0,2-0,32 g) sont des semences de qualité pouvant produire des semis performants pour l’optimisation de la réussite du reboisement. L’analyse rétrospective a permis d’identifier les difficultés de développement et les zones favorables (Katiola, Bouaké et Toumodi) à la culture des espèces cibles. L’analyse architecturale à permis d’établir l’unité et les caractéristiques architecturales des espèces cibles. Khaya senegalensis suit le modèle architecturale de Rauh avec 4 catégories d’axe, alors que Pterocarpus erinaceus et Parkia biglobosa suivent le modèle de Troll avec 3 catégories d’axe. Les lois d’activités méristématiques couplées aux puits des organes (D : Demande), à la photosynthèse (Q : Offre) et aux séries organiques (Q/D: Pression trophique et expansion d’organe des lois Bêta), ont permis de simuler l’architecture des espèces en imagerie de synthèse 3D. Ces résultats nouveaux permettent d’aboutir à un modèle de plante computationnelle adaptées aux besoins de la sylviculture sous un nouvel angle. Ils permettent d’envisager de nouvelles applications agronomiques et forestières en Côte d’Ivoire. Ces résultats authentiques représentent des outils d’aides importants pouvant contribuer à la gestion durable des espèces cibles et servir de base de restructuration de la politique de régénération de la forêt en Côte d’Ivoire.