Mes travaux se situent à un point de convergence entre plusieurs thématiques visant à comprendre l’organisation spatio-temporelle de la composition et de la structure des forêts tropicales. Mon travail de recherche a notamment visé à comprendre les mécanismes écologiques impliqués dans l’assemblage des communautés d’arbres tropicaux, principalement à partir de données de terrain extensives et à des échelles spatiales larges rarement traitées. J’ai également travaillé en collaboration avec diverses équipes et différents réseaux internationaux sur les stratégies de mesure de la biomasse ligneuse et sur les variations spatio-temporelles de la structure forestière sous les tropiques. En particulier, mes travaux établissent des liens entre divers outils de télédétection et des données de terrain pour suivre la structure et la composition des forêts tropicales dans le temps et dans l’espace. Actuellement, je vise à mobiliser des approches complémentaires d’expérimentation et d’observations à différentes échelles spatio-temporelles pour comprendre les conditions de réversibilité de la déforestation et de la dégradation forestière suite à des perturbations de différentes natures. Je m’intéresse notamment à la dynamique de recolonisation forestière en Thaïlande afin de comprendre les facteurs écologiques responsables d’une résilience plus ou moins rapide et vise à comprendre de manière plus générale comment la composition des communautés et leurs fonctions varie le long des gradients successionnels. Je développe également des projets en Afrique centrale sur des faciès forestiers d’apparences dégradés qui semblent correspondre à des successions dites arrêtées, voir à des états stables alternatifs, dus à l’envahissement du système par des formes de vies autres que les arbres, comme les herbacées géantes ou les lianes. Mes projets futurs s’inscrivent dans cette dynamique avec la volonté de mobiliser des outils complémentaires pour suivre la dynamique et la composition des forêts tropicales suite à des perturbations. L’ensemble de ces travaux se réalise en interaction étroite avec plusieurs instituts des Suds, avec un fort investissement dans le (co-)encadrement d’étudiants.