Des décennies d'expérimentations, de tentatives d'introduction et d'essais avortées laissaient penser que le sort des feuillus dans le massif des Landes de Gascogne était définitivement scellé. Pourtant, la question de la contribution des feuillus dans le massif landais n'est toujours pas réglée comme le montrent les débats qui ont suivi la tempête Klaus du 24 janvier 2009. De nombreux acteurs forestiers et non forestiers se sont de nouveau interrogés non seulement sur l'avenir de la forêt landaise et des peuplements de pin maritime mais aussi sur d'éventuels substituts aux résineux dont les feuillus. Afin de dégager les éléments d'ordre conjoncturel liés à la tempête Klaus et ceux plus structurels, nous avons organisé ce rapport en quatre parties. Dans un premier temps, nous rappellerons les objectifs initiaux de l'étude,les hypothèses et la méthodologie employée. Puis nous nous interrogerons sur l'origine de la question de la place des feuillus dans le massif des Landes de Gascogne à travers une revue bibliographique et historique. Nous verrons depuis quand la question sur la place des feuillus se pose dans le massif landais, pourquoi elle revient périodiquement, quels facteurs ou éléments de contexte ont réactualisé ces débats au cours des deux derniers siècles. Dans un troisième temps, nous nous interrogerons sur ce que les propriétaires et les gestionnaires forestiers pensent de la place des feuillus dans la forêt landaise à travers des enquêtes de terrain réalisées avant et après la tempête Klaus. Nous verrons notamment si leur point de vue a changé avant et après la tempête de 2009 et les facteurs qui peuvent expliquer ces évolutions ou ces permanences. Enfin, nous verrons dans quelle mesure ces mêmes propriétaires et gestionnaires forestiers envisagent d'intégrer ou non les feuillus dans leurs itinéraires sylvicoles et pour quels motifs.Enfin,nous discuterons plus largement sur le sens et la signification de ce débat autour des feuillus dans les Landes de Gascogne.