L’application de la méthode IRIP sur le bassin versant de la Lézarde, reconnu pour l’importance de ses inondations par ruissellement, a permis de disposer d’un certain nombre de données terrain déjà existantes. Les différentes comparaisons effectuées entre ces données et les résultats obtenus par IRIP sont très encourageants, et ont permis d’avancer dans l’évaluation de la méthode en mettant en évidence la diversité des utilisations possibles de cette dernière. En particulier, il semble important de souligner les potentialités d’application d’IRIP dans un contexte d’aménagement du territoire (implantation d’ouvrages de régulation des eaux pluviales, voire les dimensionner) ou de gestion opérationnelle de crise (prévision des zones touchées par le ruissellement, application aux coupures de voiries). De manière plus générale, il apparaît que la méthode IRIP permet d’appréhender efficacement le fonctionnement global du ruissellement intense à l’échelle d’un bassin versant, et que les informations apportées présentent un intérêt notable pour des gestionnaires tels que le SMBV Pointe de Caux ou la CODAH. L’application de la méthode sur d’autres bassins versants, sur lesquels la dynamique du ruissellement est moins bien connue, pourrait donc a priori permettre une meilleure compréhension des processus locaux à l’origine des inondations par ruissellement intense des pluies.