Ce travail s’inscrit dans le cadre du projet de modélisation du fonctionnement de la station de Nîmes Ouest visant à évaluer l’impact de la régulation de l’aération sur les performances épuratoires et sur les émissions de N2O en boues activées. La modélisation des procédés de traitement s’appuie sur un ensemble de données issues de mesures (capteur en ligne et/ou analyse en laboratoire) pouvant être entachées d’erreurs, plus ou moins importantes selon la nature du paramètre mesuré et la technologie de mesure utilisée. Ces données doivent être validées avant d’être intégrées au modèle, et ce, afin qu’il puisse décrire au mieux le système de traitement. En effet, c’est sur ces données que repose l’étape de calage des paramètres du modèle. Par conséquent, l’utilisation de données erronées peut se traduire par l’obtention de valeurs de paramètres non adaptées et donc une réponse du modèle qui ne reflète pas la réalité. Dans ce contexte, Irstea a procédé à l’analyse et à la consolidation des données nécessaires à la modélisation du fonctionnement de l’étage biologique de la station de Nîmes Ouest. Une attention particulière a été apportée à la validation des données des charges polluantes en entrée de la station et des étages biologiques ainsi qu’aux données d’extraction des boues. L’analyse/consolidation des données a été réalisée selon le protocole proposé par le groupe de travail « Good Modelling Practice – GMP » (Reiger, Takacs et al. 2012); celui-ci est brièvement décrit dans la section suivante.