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Communication Dans Un Congrès Année : 2017

Emission of N2O from intensive and extensive wastewater treatment processes

Emissions de protoxyde d’azote (N2O) par les procédés intensifs et extensifs de traitement des eaux résiduaires urbaines (ERU)

Ahlem Filali
Y. Fayolle
Sylvie Gillot

Résumé

Le protoxyde d'azote (N2O) est un puissant gaz à effet de serre (GES), environ 300 fois plus impactant que le dioxyde de carbone (CO2). Il joue également un rôle clé dans la destruction de la couche d'ozone. Principalement d'origine naturelle (sols et hydrosphère), il est également émis par les procédés de traitement des eaux usées lors du traitement biologique de l'azote. Le rendu des bilans d'émission de GES, tel que défini par la réglementation française, est actuellement basé sur l'utilisation de facteurs d'émission fixes et simplistes qui ne tiennent pas compte de l'influence des paramètres de dimensionnement et de gestion des stations sur les émissions. Si les données d'émission de N2O par les procédés conventionnels fonctionnant selon le principe des boues activées se sont multipliées ces dernières années, celles des procédés à biomasse fixée et des procédés extensifs sont encore très rares. Dans le cadre de projet collaboratifs avec les professionnels du domaine, d'une convention avec l'ONEMA et du programme de recherche Mocopée, Irstea a réalisé des campagnes de mesure des émissions de N2O de trois procédés de traitement majoritairement employés en France : (i) les boues activées, (ii) les biofiltres et (iii) les filtres plantés de roseaux. Des protocoles d'échantillonnage et de mesure spécifiques à chaque procédé ont été développés. Ces derniers prennent en compte la variabilité spatiale et temporelle des émissions. Parallèlement à ces mesures, une étude approfondie des procédés a été réalisée afin de préciser le lien entre les conditions opératoires et les émissions observées. Les résultats obtenus mettent en évidence la forte disparité des émissions de N2O d'un procédé à l'autre (de 0 à 5 % de N-N2O/Nentrant) mais également la variabilité temporelle de ces émissions pour un même procédé en lien avec les paramètres opératoires observés. Cette hétérogénéité des résultats démontre (i) la nécessité de définir à minima un facteur d'émission par procédé, en tenant compte des spécificités de chacun et (ii) le manque de pertinence de l'approche actuelle du GIEC basée sur l'utilisation de facteurs d'émission fixes, pouvant conduire à une forte sous-estimation du poids de ces émissions sur l'impact environnemental des stations d'épuration. Cette présentation vise à apporter un éclairage sur la problématique des émissions de GES par les procédés de traitement des eaux usées et à préciser les facteurs d'émission du protoxyde d'azote pour les différents procédés étudiés.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02606473 , version 1 (16-05-2020)

Identifiants

Citer

Ahlem Filali, J. Bollon, Y. Fayolle, Sylvie Gillot. Emissions de protoxyde d’azote (N2O) par les procédés intensifs et extensifs de traitement des eaux résiduaires urbaines (ERU). 96ème Congrès de l’ASTEE "Des territoires à l’Europe : construire ensemble les transitions environnementales", Jun 2017, Liège, Belgique. pp.1. ⟨hal-02606473⟩

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