Des mesures d'émission de protoxyde d'azote (N2O, puissant gaz à effet de serre) ont été réalisées sur les unités de biofiltration de la station de Seine Aval au cours de l'année 2014 (période estivale) et 2015 (période hivernale). Ces travaux s'inscrivent dans le cadre de l'axe n°1 du programme Mocopée « Métrologie et traitement du signal » et visent à apporter une estimation du facteur d'émission de N2O pour les procédés de biofiltration en nitrification tertiaire et post-dénitrification et à préciser les conditions opératoires favorisant la production de ce gaz à effet de serre. Les résultats obtenus à l'échelle des unités de biofiltration indiquent que l'étape de nitrification est la source principale de production et d'émission de N2O. La dénitrification permet, quant à elle, de réduire les émissions de la filière en consommant une partie du flux de N2O dissous issu de l'étape amont de nitrification. Afin maximiser ce taux de réduction, il convient d'optimiser le dosage de méthanol. Une analyse statistique a été réalisée afin d'identifier les paramètres influençant la production de N2O lors de la nitrification. Celle-ci suggère que les conditions conduisant à l'expansion du biofilm favoriseraient la production du N2O. A l'échelle de cette filière de traitement de l'azote, les émissions de N2O correspondent à environ 2,1 % de la charge d'azote entrante et représentent plus de 80 % du bilan carbone.