Réduire les émissions de méthane entérique par l'alimentation des ruminants - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue La revue française de la recherche en viandes et produits carnés Année : 2017

Enteric methane mitigation in ruminants through feeding

Réduire les émissions de méthane entérique par l'alimentation des ruminants

Résumé

Action against climate change can be achieved through greenhouse gas mitigation, especially decreasing methane emission. Methane is naturally produced in the rumen. Decreasing enteric methane emission in domestic ruminants, including beef cattle, can be achieved through various feeding practices. However, practical solutions are limited in beef cattle because beef cows are mostly fed with forages. The use of highconcentrate diets is efficacious but it may present drawbacks related to feeding ruminants with such diets. The most promising way to reduce enteric methane emissions is the addition of lipids in the diet, linseed being probably the most efficacious lipid source. Among feed additives, calcium nitrate and 3-nitrooxypropanol have be proven to be efficacious, but their use in field conditions is questionable for the former, and too early for the latter. Tannin-rich plants decrease methane production, but their use is limited by a potential negative effect on animal performance. Other additives and biotechnologies have not shown repeatable positive effects and they are still at early stages of experimentation. It is pointed out that a technique for methane mitigation could only be adopted if there is no negative effects on performance or on other environmental parameters.
La limitation du réchauffement climatique implique une réduction des émissions de gaz à effet de serre dont celles de méthane. Le méthane est naturellement produit dans le rumen. Les voies de réduction des émissions de méthane entérique par l’alimentation chez les ruminants, entre autres chez les bovins viande, sont très diverses. Leur applicabilité est toutefois limitée par le fait que les vaches allaitantes sont alimentées avec une très forte proportion de fourrages. L’utilisation de rations très concentrées pour l’engraissement est efficace, mais présente d’autres inconvénients spécifiques à ce type d’alimentation pour ruminants. L’enrichissement de la ration en lipides est la voie la plus prometteuse, et le lin est probablement la source la plus efficace. Parmi les additifs alimentaires, le nitrate de calcium et le 3-nitrooxypropanol ont fait la preuve de leur efficacité, mais leur emploi sur le terrain est délicat pour le premier, prématuré pour le second. Les plantes riches en tanins réduisent la production de méthane, mais leur emploi est limité par le risque de baisse des performances animales. Pour l’instant, les autres additifs et les biotechnologies n’ont pas montré de constance dans leur efficacité. Il est par ailleurs souligné que l’utilisation d’une technique pour faire baisser l’émission de méthane n’est envisageable que si elle n’entraîne pas d’effets négatifs sur les performances ou sur d’autres critères environnementaux.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02620071 , version 1 (25-05-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02620071 , version 1
  • PRODINRA : 414615

Citer

Michel Doreau, Cécile Martin, Diego Morgavi. Réduire les émissions de méthane entérique par l'alimentation des ruminants. La revue française de la recherche en viandes et produits carnés, 2017, 33, pp.2-7. ⟨hal-02620071⟩
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