Formation et répartition des gains de productivité en élevage bovin viande. Qui sont les gagnants et les perdants entre 1980 et 2015 ? - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Année : 2017

Generation and Distribution of Productivity Gains in Beef Cattle Farming. From 1980 to 2015, Who Are the Winners and the Losers?

Formation et répartition des gains de productivité en élevage bovin viande. Qui sont les gagnants et les perdants entre 1980 et 2015 ?

Résumé

Thanks to the surplus accounting method, we measured the productivity gains and the combined effects of output and input price variation on Charolais beef cattle farmers’ income between 1980 and 2015. During this period, the total factor productivity has slightly grown at an average annual rate of 0.17% mainly due to a huge increase of labour productivity, while the productivity of all other factors decreased. We observed a stability of farmers’ income, a slight drop in intermediate consumptions’ prices, land rent and financial costs, and a high increase in public aids. Over the 36 years, with a share of 64% of the global surplus, the downstream of the beef sector appears as the main beneficiary of these productivity gains through a decrease in agricultural products prices. The stability of farmers’ income indicates that the farmers are the losers in the surplus distribution in spite of the improvement of their labour productivity.
La méthode des comptes de surplus permet d’évaluer l’évolution de la productivité de l’ensemble des facteurs d’une entreprise (consommations intermédiaires, capital, terre, travail) et la répartition des gains de productivité entre les différents agents économiques. Les auteurs ont appliqué cette méthode sur une base de données de 164 exploitations bovins allaitants du bassin Charolais de 1980 à 2015. Sur la période de 36 ans – avec des différences par sous-périodes –, le surplus de productivité globale (SPG) cumulé s’accroît faiblement à un rythme de +0,17 %/an. Ce faible accroissement du SPG est lié à la constante augmentation de la productivité du travail, alors que la productivité des autres facteurs régresse. Les auteurs observent un difficile maintien du revenu des exploitants, une très légère baisse du prix des inputs, des fermages et des frais financiers auxquels s’ajoute une très forte augmentation des soutiens publics directs. L’ensemble de surplus économique cumulé a été capté à 64 % par l’aval de la filière bovine sous forme de baisse de prix et à 22 % par l’aval des autres filières (principalement céréales). Schématiquement on retrouve bien ici le principe de la réforme de 1992 (Mac Sharry) : un transfert du contribuable par les soutiens directs vers le consommateur via la baisse des prix. La stagnation du revenu des exploitants indique clairement qu’ils sont perdants dans cette répartition des gains de productivité malgré l’amélioration de la productivité du facteur travail.

Dates et versions

hal-02623223 , version 1 (26-05-2020)

Identifiants

Citer

Patrick Veysset, Michel Lherm, Jean-Philippe Boussemart, Pierre Natier. Formation et répartition des gains de productivité en élevage bovin viande. Qui sont les gagnants et les perdants entre 1980 et 2015 ?. 2017, 361, pp.71-91. ⟨10.4000/economierurale.5294⟩. ⟨hal-02623223⟩

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