Assessing the sustainability of a combined extensive/intensive beef production system: the case of French suckler cow-calf farms integrated with Italian beef fattening herds
Performance des élevages français de vaches allaitantes avec les ateliers d’engraissement italiens
Résumé
This study was aimed at analyzing the performance of the beef system based on the integration between pasture-based suckler cow-calf farms in France (Massif Central) and cereal-based fattening farms of northern Italy. Two indicators were considered: carbon footprint (kg CO2-eq/kg body weight, BW, sold), and the human-edible feed conversion ratio computed as the ratio between the energy content in human-edible feedstuffs and the energy content of human-edible animal products (HeFCR). The reference unit was the batch (i.e. a group of stock calves homogenous for origin, finishing period and fattening farm). We considered 73 Charolais young bull batches (4882 heads), born in France (Massif Central), sold to northern Italy beef herds at 405±13 kg BW after a 1.16±0.13 kg/d weight gain and slaughtered at 729±23 kg BW, after a 1.52±0.09 kg/d weight gain during fattening. The mean carbon footprint of the overall beef production system averaged 13.0±0.6 CO2-eq/ kg BW, and the French suckler cow-calf phase accounted for 65% of global emissions. Conversely, the French suckler cow-calf phase was more efficient than the Italian beef finishing phase in terms of food supply for human consumption, as the HeFCR averaged 2.9±0.4 and 4.6±0.8 MJ/MJ in the French and Italian phases, respectively. Therefore, our results confirmed the complementarity of these two phases carried out in two very different contexts and the conjunction of interest between breeders and fatteners, which explains the development then the longevity of this cross-border sector since the 1970s.
Cette étude visait à analyser la performance du système bovin basé sur l'intégration des élevages extensifs de vaches allaitantes en France (Massif central) et des ateliers d'engraissement intensif à base de céréales du nord de l'Italie. Deux indicateurs ont été pris en compte : l'empreinte carbone (kg eq CO2 / kg de poids vif vendu) et le ratio de conversion alimentaire comestible par l’homme, calculé comme le rapport entre la teneur en énergie des aliments comestibles par l’homme utilisés et la teneur en énergie des produits animaux obtenus (HeFCR). L'unité de référence était le lot (c'est-à-dire un groupe de veaux homogène pour l'origine, la période de finition et la ferme d'engraissement). Nous avons considéré 73 lots de taurillons charolais (4882 têtes), nés en France (Massif Central), vendus à des engraisseurs du nord de l'Italie à 405 ± 13 kg vif après un gain de poids de 1,16 ± 0,13 kg / j et abattus à 729 ± 23 kg vif, après un gain de poids de 1,52 ± 0,09 kg / j pendant l'engraissement. L'empreinte carbone moyenne de l'ensemble du système de production de bovin était en moyenne de 13,0 ± 0,6 éq. CO2 / kg de poids vif, et la phase allaitante (naisseur) représentait 65% des émissions totales. À l'inverse, cette phase allaitante était plus efficace que la phase de finition du bovin italien en termes d'utilisation d’aliments consommable par l’homme, le HeFCR étant en moyenne de 2,9 ± 0,4 et 4,6 ± 0,8 MJ / MJ respectivement en France et en Italie. Par conséquent, nos résultats confirment la complémentarité de ces deux phases effectuées dans deux contextes très différents et la conjonction d’intérêt entre naisseurs et engraisseurs qui explique le développement puis la pérennité de cette filière transfrontalière à partir des années 1970.