Les activités équestres connaissent depuis une trentaine d’années un développement spectaculaire. Ainsi, le nombre de licenciés de la Fédération Française d’Equitation est passé de 266000 en 1992 à plus de 700000 en 2011, la plaçant comme troisième fédération sportive nationale en termes d’effectif d’adhérents. De par ce contexte porteur, le nombre de compétitions équestres organisées en France chaque année a progressé de plus de 200% en 10 ans pour s’élever à plus de 82000 en 2012. Ces manifestations sont à l’origine de retombées économiques, sociales et environnementales pour les territoires périurbains et ruraux au sein desquels elles se déroulent. Or, ces impacts n’ont encore jamais été étudiés ou évalués en dépit des enjeux qu’ils représentent, aussi bien pour la filière équestre que pour les territoires ou le secteur touristique. C’est pourquoi nous nous intéressons à cette question dans le cadre du programme de recherche « cheval et territoire » qui associe l’IFCE, l’INRA de Montpellier, le CDES de Limoges et l’IRSTEA de Clermont-Ferrand. Cette communication a pour objectif de présenter les résultats d’une première étude visant à évaluer l’impact économique de deux manifestations équestres de natures très différentes qui se déroulaient au Haras du Pin en 2012 : l’Equirando (rassemblement de 1184 randonneurs venus de France et de l’étranger) et le Grand Complet (concours complet d’équitation international rassemblant 250 participants et plus de 15000 spectateurs). Avec un impact économique total (dont le calcul repose sur une réhabilitation de la théorie de la base) pour le département de l’Orne de plus de 190000€ pour l’Equirando et 240000€ pour le Grand Complet, les résultats mettent en évidence l’importance de ces manifestations pour le dynamisme du territoire normand. Mais elles sont également à l’origine de diverses externalités de long terme et d’un développement territorial lié à l’image et à l’identité du territoire.