Intake restriction for the young rabbit: new strategies to enhance its digestive health and feed efficiency
Restreindre l’ingestion du jeune lapin : de nouvelles stratégies pour renforcer sa santé digestive et améliorer son efficacité alimentaire
Résumé
Intake restriction for the young rabbit: new strategies to enhance its digestive health and feed efficiency A short-term feed restriction after weaning is now a feeding strategy commonly used in rational rabbit breeding. The different effects produced by a post-weaning intake limitation strategy on the growing rabbit are reviewed. Although a quantitative feed restriction leads to slower growth, these strategies are now used by 90% of French rabbit breeders. Indeed, after weaning, they limit the risk of mortality and morbidity due to digestive disorders (e.g. Rabbit Epizootic Enteropathy). In addition, feed conversion is improved, especially when rabbits are fed freely again, due to a significant compensatory growth. This better feed conversion sources from a better digestion associated with a slower passage through the intestine, whereas the digestive physiology is slightly modified (morphometry of the intestinal mucosa, fermentation pattern, microbiota). The meat quality is unaffected by feed restriction, however there is a decrease in carcass fatness and a slight degradation in slaughter yield. The consequences of an intake limitation for animal welfare are debatable, since feed restriction leads to hunger, but it reduces the incidence of digestive troubles after weaning. However, the growing rabbit adapts very well to an intake limitation strategy, without any aggressive behaviour within a group. In conclusion, restriction strategies could improve profitability of rabbit breeding, but they should be adapted to any specific breeding situation, according to the national market, feed prices, etc.
La restriction temporaire de l'ingestion du lapin après son sevrage est maintenant une stratégie d'alimentation couramment employée en cuniculture. L'objet de cette synthèse est de présenter les différents effets d'une limitation de l'ingestion sur la santé, la physiologie digestive et l'efficacité alimentaire du lapin en croissance. Même si une restriction alimentaire conduit à une croissance plus lente, ces stratégies sont désormais utilisées par plus de 85% des éleveurs français. En effet, elles permettent de réduire les risques de mortalité et de morbidité post-sevrage par troubles digestifs, par exemple par l'entéropathie épizootique du lapin. De plus, la conversion alimentaire est améliorée, plus particulièrement lorsque les lapins sont de nouveau alimentés librement, en raison d'une importante croissance compensatrice. Cette meilleure efficacité alimentaire est associée à un transit plus lent et à une meilleure digestion, bien qu'on observe des interactions avec la composition chimique de l'aliment. La physiologie digestive est par ailleurs peu modifiée, en particulier la morphométrie de la muqueuse intestinale, l’activité fermentaire et le microbiote caecal. La qualité de la viande est peu affectée par la restriction alimentaire, alors qu'on observe une baisse de l'état d'engraissement des carcasses et une légère dégradation du rendement à l'abattage. Les effets d'une limitation de l'ingestion sur le comportement et le bien-être animal sont discutés, sachant que le jeune lapin présente une adaptation très rapide aux stratégies de restriction. Ainsi, les stratégies de restriction peuvent améliorer la rentabilité de l'atelier cunicole, mais elles doivent être adaptées à chaque situation d'élevage.
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