Saisonnalité de la reproduction et de la production chez les poissons, oiseaux et mammifères d'élevage - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue (Article De Synthèse) INRA Productions Animales Année : 2009

Seasonal reproduction and production in fish, birds and farm mammals

Saisonnalité de la reproduction et de la production chez les poissons, oiseaux et mammifères d'élevage

Résumé

A large majority of farm animals express seasonal variations in their production traits, thus inducing seasonal availability of fresh derived animal products (meat, milk, cheese and eggs). This pattern is in part the consequence of the farmer's objective to market his/her products during the most economically favourable period. It may also be imposed by the season-dependent access to feed resources, as in ruminants, or by the specific requirements derived from adaptation to environmental conditions such as water temperature in fish. But seasonal variations in animal products are also the consequence of constraints resulting from the occurrence of a more or less marked seasonal reproductive season in most farm animal species including fish, poultry and mammals. Like their wild counterparts, at mid and high latitudes, most farm animals normally give birth at the end of winter-early spring, the most favourable period for the progeny to survive and thus promote the next generation. As a consequence, most species show seasonal variations in their ovulation frequency (mammals and fish: presence or absence of ovulation; birds: variations or suppression of laying rates), spermatogenic activity (from moderate to complete absence of sperm production), gamete quality (variations in fertilisation rates and embryo survival), and also sexual behaviour. Among species of interest for animal production, fishes and birds are generally considered as more directly sensitive to external factors (mainly temperature in fish, photoperiod in birds). In all species, it is therefore advisable that artificial photoperiodic treatments consisting of extra-light during natural short days (in chickens, turkeys, guinea fowl, sheep and goats) or melatonin during long days (in goats, sheep) be extensively used to either adjust the breeding season to the animal producer's needs and/or to completely overcome seasonal variations of sperm production in artificial insemination centres (mammals) and breeder flock operations (poultry, fish farming). Pure light treatments (without melatonin), especially when applied in open barns, could be considered as non invasive ones that fully respect animal welfare.
Les diverses productions issues d’animaux d’élevage sont fréquemment saisonnières, et par là même leur disponibilité en produits frais sur les marchés (viandes, lait et fromages, oeufs). Ceci relève, en partie, de la décision de l’éleveur qui vise à commercialiser ses produits à la période la plus favorable. Cette saisonnalité peut être aussi imposée par l’accès à des ressources alimentaires saisonnières, comme chez les herbivores, ou par des contraintes biologiques spécifiques, comme celle de la température de l’eau pour les poissons. Les variations saisonnières de la disponibilité en produits animaux sont aussi la conséquence de contraintes résultant d’une saison de reproduction plus ou moins marquée des animaux d’élevage qu’il s’agisse de poissons, d’oiseaux ou de mammifères. Sous des latitudes moyennes et hautes, la plupart des animaux d’élevage, comme leurs « cousins » sauvages, donnent en effet naissance à leurs petits en fin d’hiver et/ou au début du printemps, période souvent la plus favorable pour la survie des jeunes et la mise en place d’une nouvelle génération. En conséquence, la plupart des espèces manifestent des variations saisonnières de la fréquence d’ovulation (présence ou absence d’ovulations chez les mammifères et les poissons ; variations ou suppression des taux de ponte chez les oiseaux), de la qualité des gamètes (variations des taux de fécondation et de survie embryonnaire), mais aussi du comportement sexuel. Parmi les espèces d’intérêt en production animale, les oiseaux et les poissons sont généralement considérés comme plus directement sensibles aux facteurs externes (majoritairement température, mais aussi photopériode, pour les poissons ; et photopériode pour les oiseaux). Cependant, chez de nombreuses espèces incluant des mammifères, il est intéressant de constater que des traitements photopériodiques artificiels consistant en un éclairement supplémentaire pendant les jours courts naturels (chez le poulet, la dinde, la pintade, le mouton et la chèvre) ou de la mélatonine pendant les jours longs (chez le mouton et la chèvre), sont utilisés largement pour ajuster la période de reproduction aux souhaits de l’éleveur et/ou pour abolir complètement les variations saisonnières de la production spermatique dans les centres producteurs de semence destinée à l’insémination artificielle (mammifères), et dans les élevages (volaille, poissons). Par ailleurs, des traitements photopériodiques « purs » (sans mélatonine), en particulier lorsqu’ils sont appliqués en bâtiments ouverts, sont non invasifs et donc respectent pleinement le bien-être animal.
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Dates et versions

hal-02654721 , version 1 (29-05-2020)

Identifiants

Citer

Philippe Chemineau, Benoit Malpaux, Jean-Pierre Brillard, Alexis Fostier. Saisonnalité de la reproduction et de la production chez les poissons, oiseaux et mammifères d'élevage. INRA Productions Animales, 2009, 22 (2), pp.77-90. ⟨10.20870/productions-animales.2009.22.2.3336⟩. ⟨hal-02654721⟩
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