Cet article présente la théorie et les principales caractéristiques du modèle multiplicatif d’action des gènes. Une décomposition formelle de la moyenne et de la variance génotypique permet d’établir les relations entre les paramètres statistiques de ce modèle et ceux issus de la décomposition factorielle de l’effet des gènes en effets additifs, de dominance et d’épistasie. Une formule générale de la covariance entre apparentés dans une population consanguine en équilibre de liaison est proposée. On montre que les composantes épistatiques de la variabilité génétique peuvent être négligées ; le modèle multiplicatif devient alors un modèle pseudo-additif, l’approximation ne supprimant pas la forte liaison entre moyenne et variance. Les similitudes et les différences entre le modèle polygénique « additif-dominance » classique et le modèle multiplicatif d’action des gènes sont discutées et illustrées par des exemples dans le cas biallélique.