Consequences of kinetics of ruminal degradation on ruminal metabolism and zootechnical performances
Les conséquences de la dynamique de la digestion des aliments sur le métabolisme ruminal et les performances animales
Résumé
Research of the last decades have demonstrated that the kinetics of ruminal degradation of feeds vary largely in function of their nature and of the constituent. It can therefore be envisaged to take the opportunity of this variability to formulate compound feeds or mixed diets which are more and less rapidly degraded or more and less synchronized between the carbohydrates and proteins degradation rates in comparison with the microbe requirements. Experimental data related to the influence of the variations of these phenomena on ruminal digestion and zootechnical performances show that the effects are less important that could be a priori imagined. It is therefore necessary to explain that fact. It seems that numerous structures and phenomena of delay allow to smooth efficiently the dynamic variations of degradation processes between feeds or constituents. Several examples are evoked. For nitrogenous products smoothing phenomena particularly occur by a transient storage of peptides before microbial captation and nitrogenous recycling by protozoa and blood urea recycling. For energy nutrients, it seems that the most important transient storage of energy is in the form of polysaccharidic storage within the microbial cells. The dynamic approach of ruminal digestion also emphasizes that microbial growth rate is limited and less variable in short term, even if sufficient nutrients are available. Some comments and explanations are made on this aspect.
Les travaux des dernières décennies ont montré que les cinétiques de dégradation ruminale des aliments variaient largement en fonction de leur nature et du constituant considéré. Il est donc envisageable de mettre à profit cette variabilité pour formuler des aliments composés, ou des régimes mixtes, plus ou moins rapidement dégradables ou plus ou moins bien équilibrés entre les flux des glucides et des protéines disponibles par rapport aux besoins des micro-organismes du rumen. Les résultats expérimentaux sur les effets des variations de ces phénomènes sur la digestion ruminale et sur les performances zootechniques indiquent que ces effets sont beaucoup moins importants que ce qui pouvait être envisagé a priori. Il est de ce fait nécessaire de rechercher des explications sur la capacité du rumen à « amortir » ces variations. Il semble que ce soit l’existence de nombreuses structures et phénomènes de délais qui permettent d’amortir efficacement les variations dynamiques des processus de dégradation entre aliments et constituants. Plusieurs exemples sont évoqués. Pour les constituants azotés, les phénomènes d’amortissement existent en particulier au niveau du stockage transitoire de molécules peptidiques avant captation par les cellules microbiennes et des recyclages d’azote par les protozoaires et le recyclage d’urée d’origine sanguine. Pour les constituants énergétiques, il semble que le stockage transitoire d’énergie le plus important soit le compartiment polysaccharidique des microbes. L’approche dynamique des phénomènes digestifs ruminaux indique en outre que la croissance microbienne est limitée et peu adaptable dans le court terme même si une quantité suffisante de nutriments est disponible. Quelques commentaires sont effectués sur cet aspect.
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