Effet de la baïcaline sur la prolifération des cellules mammaires bovines et le stress oxydatif - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2018

Effet de la baïcaline sur la prolifération des cellules mammaires bovines et le stress oxydatif

Résumé

Chez les vaches laitières, des désordres métaboliques interviennent après la parturition et entraînent des phénomènes inflammatoires. Les cytokines pro-inflammatoires (TNFα, IL1β, IL6) pourraient avoir un effet direct sur la consommation alimentaire, la répartition des nutriments et être liées à une diminution de la production laitière. Différentes molécules à effet anti-inflammatoire, comme le salicylate, utilisées quelques jours après vêlage ont un effet positif à long terme sur la production laitière. Néanmoins, l’utilisation d’anti-inflammatoires dans l’alimentation animale pour stimuler la production de lait n’est pas autorisée. L’utilisation d’extraits de flavonoïdes a permis de montrer qu’ils avaient des effets anti-inflammatoires in vitro et in vivo. Il a également été montré que des extraits de Scutellaria baïcalensis réduisaient, de façon dose-dépendante, les niveaux de TNFα, d’IL1β et d’IL6 chez les animaux traités. Chez la vache laitière, l’extrait de Scutellaria baïcalensis apporté post-vêlage pendant 60 jours dans la ration augmente la production de lait de 230 litres sur l’ensemble de la lactation. Le principe actif de l’extrait de Scutellaria baïcalensis est la baïcaline. Les mécanismes d’action et les cibles cellulaires ne sont pour l’instant pas connus. Le but de cette étude était donc de caractériser in vitro les effets de la baïcaline sur des cellules épithéliales mammaires bovines (CEM) primaires. Des échantillons de tissus mammaires bovins ont été prélevés au pic de lactation (environ 60 jours de lactation) par biopsie, digérés et dissociés pour isoler les CEM correspondant à des cellules sécrétoires matures. Après mise en culture, les CEM ont été soumises à différentes doses de baïcaline en l'absence ou en présence de peroxyde d'hydrogène (H2O2). L'ajout de baïcaline à faibles doses (1 à 10 μg/mL) n'a eu que peu ou pas d'effets positifs sur la prolifération et la viabilité des CEM. A des doses plus élevées (> 50 μg/mL), la baïcaline a diminué la prolifération des CEM (-50%). La baïcaline a également eu un effet anti-apoptotique à faibles concentrations, mais provoqué une apoptose accrue à des doses plus élevées (> 100 μg/mL). Indépendamment des doses de baïcaline utilisées, la production de dérivés réactifs à l’oxygène (ROS) a été diminuée chez les CEM pré-traitées à la baïcaline par rapport aux cellules non traitées (-80%). Ces résultats ont clairement démontré les effets anti-oxydants de la baïcaline sur les CEM. Ceci suggère que la baïcaline à faibles doses (1 à 10 μg / mL) pourrait être utilisée pour prévenir les troubles métaboliques oxydatifs chez la vache laitière.
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Dates et versions

hal-02734250 , version 1 (02-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02734250 , version 1
  • PRODINRA : 454663

Citer

Marie-Hélène Perruchot, Florence Gondret, Fabrice Robert, Emilien Dupuis, Hélène Quesnel, et al.. Effet de la baïcaline sur la prolifération des cellules mammaires bovines et le stress oxydatif. 17. Journée de l'animation transversale glande mammaire, lait (GML), Nov 2018, Rennes, France. ⟨hal-02734250⟩
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