La robustesse des animaux d’élevage est une propriété importante des femelles reproductrices vis-à-vis des enjeux de pérennité et de durabilité des élevages de ruminants en situations d’aléas (Blanc et al., 2013). A l’échelle de l’animal, la robustesse se définit comme sa capacité à maintenir ses fonctions de production et de reproduction dans une large gamme d’environnements (Strandberg, 2009). Une des principales perturbations auxquelles les animaux peuvent être soumis dans les systèmes bas intrants est la variation des apports alimentaires en raison d’aléas climatiques ou écologiques (pullulation de rats taupiers) susceptibles d’impacter la disponibilité en herbe pâturée ou à récolter. Dans un environnement nutritionnel contraignant, des priorités entre fonctions biologiques (survie, croissance, lactation, reproduction) peuvent s’exprimer et moduler les quantités de nutriments alloués à certaines fonctions au détriment des autres.