Sclérites sévères récidivantes rattrapées par le tocilizumab : deux cas - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2014

Sclérites sévères récidivantes rattrapées par le tocilizumab : deux cas

Résumé

Introduction Le traitement des sclérites sévères récidivantes et inflammatoires dispose d’un large éventail thérapeutique. Patients et méthodes Un homme de 40ans présente des épisodes de sclérite antérieure diffuse non infectieuse sévères depuis un an. Le patient présente des lombalgies inflammatoires depuis six mois, sans sacroiliite ni HLA B27. Il existe une corticodépendance à 25mg/j, le méthotrexate, l’azathioprine, le mycophénolate et l’administration complémentaire de perfusions d’infliximab ne contrôlent pas les poussées inflammatoires ophtalmologiques. Une femme de 35ans présente des épisodes de sclérite postérieure récidivants, avec des manifestations douloureuses axiales B27 négatives, de type rachialgies inflammatoires sans sacroiliite. Les rechutes sont fréquentes avec non-réponse aux corticostéroïdes, azathioprine et adalimumab. Résultats Ce n’est qu’au bout de la 3e perfusion de tocilizumab que la sclérite régresse chez notre premier patient. Il est toujours traité au bout d’un an par des perfusions mensuelles de tocilizumab (TCZ) associées à 5mg/j de méthotrexate et les manifestations oculaires et rhumatologiques sont contrôlées. Chez notre deuxième patiente, la maladie est calmée par des administrations mensuelles de TCZ 8mg/kg. Discussion Dans les sclérites sévères, il est souvent fait appel aux immunosuppresseurs et aux biothérapies [1]. L’utilisation des anti-TNF alpha est volontiers la règle. L’utilisation des inhibiteurs de l’interleukine 6 est plus confidentielle et a été plus rarement rapportée. Dans nos deux observations, l’indication du TCZ est ophtalmologique. Ces deux patients n’ont pas les critères de spondylarthrite ankylosante (SPA) même si le caractère inflammatoire des douleurs lombaires pourrait constituer un argument pour cette pathologie. Si l’utilisation du TCZ dans les SPA semble vouée à l’échec [2], le traitement des patients dont l’atteinte ophtalmologique est prédominante peut présenter un intérêt, au moins chez nos patients. Conclusion La réalisation d’une étude à plus large spectre serait intéressante afin de définir quelles sclérites traiter par le tocilizumab.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02742247 , version 1 (03-06-2020)

Identifiants

Citer

Philip Bielefeld, Aurore Muselier, Hervé Devilliers, Louis Arnould, N. Etienne, et al.. Sclérites sévères récidivantes rattrapées par le tocilizumab : deux cas. 70. congrès de la Société nationale française de médecine interne, Dec 2014, Paris, France. 1 p., ⟨10.1016/j.revmed.2014.10.188⟩. ⟨hal-02742247⟩
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