Est-il possible d'améliorer la qualité nutritionnelle des viandes bovines sans altérer leur qualité sensorielle ni les performances animales ? - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2015

Could nutritional quality of bovine meat be improved without impairing neither sensory meat quality traits nor animal feed efficiency ?

Est-il possible d'améliorer la qualité nutritionnelle des viandes bovines sans altérer leur qualité sensorielle ni les performances animales ?

Résumé

The upstream of the livestock industry seeks to produce more efficient animals while producing meat with a controlled quality. Indeed, nowadays the livestock sector is faced with an increasing demand by consumers for high-quality products. The present work was undertaken using data from the EU ProSafeBeef project. It is aimed at assessing to what extent modifying animal feed can improve nutritional quality of meat, while ensuring the better trade-off as possible in terms of sensory quality and feed efficiency. This study used 49 young bulls: Blonde d’Aquitaine (BA, n=24) and Limousin (Lim, n=25). Animals were assigned during the finishing period (100 days before slaughter) to one of the four feeding regimes: control group (Control; n=11), linseed (Lin; n=14), linseed and vitamin E (LE; n=12), linseed and vitamin E and antioxidant (LEAO; n=12). Animal performances were characterized by 10 variables. Longissimus thoracis (LT) samples were excised from the 6th rib and sampled for later analysis concerning both 1) muscle physicochemical properties and sensory quality and 2) nutritional value of meat. On average, [LE] and [LEAO] treatments promoted better nutritional value in comparison to [T] (higher proportions of PUFA, PUFA/SFA and n-3 PUFA ; lower proportion of MUFA and SFA ; lower lipid content, lower n-6/n-3 ratio) and their better oxidation resistance. These two treatments also lead to higher animal performances (higher average daily gain [ADG], ADG / dry matter intake, ADG / energy intake, muscle proportions). Nevertheless, these conclusions may vary according to the breed and especially to muscle lipid content. It is, therefore, perfectly possible to increase nutritional value of meat by modifying feeding formulation, while ensuring animal performances and feed efficiency, and without significantly decreasing meat sensory quality.
Dans le contexte actuel, les acteurs d’amont de la filière bovine cherchent à produire des animaux plus efficients tandis que les acteurs d’aval (ainsi que les consommateurs) ont des attentes spécifiques en termes de qualité sensorielle et nutritionnelle des viandes bovines. Cette étude, réalisée à partir des animaux du programme européen « ProSafeBeef », vise à déterminer dans quelle mesure le pilotage de l’alimentation des animaux permet d’améliorer la qualité nutritionnelle des viandes, tout en assurant le meilleur compromis possible en termes de qualité sensorielle et d’efficience alimentaire. Des taurillons de races Limousine (Lim, n=25) et Blonde d’Aquitaine (BA, n=24) ont reçu un régime témoin (T ; n=11) ou l’un des trois régimes expérimentaux (à base de graines de lin [L] n=14 ; graines de lin et vitamine E [LE] n=12 ; graines de lin, vitamine E et antioxydants végétaux [LEAO] n=12). Les performances animales ont été caractérisées par 10 variables (relatives notamment aux poids, rendements, tissus de la carcasse, efficacités alimentaires). Le muscle Longissimus thoracis (entrecôte) a été prélevé 24h après l’abattage au niveau de la 6ème côte, en vue de caractériser les propriétés physico-chimiques et sensorielles (20 variables relatives aux notes de dégustation, au métabolisme, aux fibres musculaires et au collagène) et la valeur nutritionnelle des viandes (composition en acides gras, niveau d’oxydation, statut antioxydant). Les relations entre les différents paramètres ont été étudiées par analyses factorielles multiples avec le logiciel R. Toutes races confondues, les régimes [LE] et [LEAO] se distinguent du régime [T] par une meilleure qualité nutritionnelle (%AGPI, AGPI/AGS et %AGPIn-3 supérieurs ; %AGMI, % AGS, Lipides, AGPIn-6/AGPIn-3 inférieurs ; meilleure résistance aux processus d’oxydation). Ces régimes conduisent également à des animaux aux performances accrues (gain moyen quotidien [GMQ], GMQ / matière sèche ingérée, GMQ / unités fourragères ingérées, rendement à la découpe plus élevés). En revanche, le plus faible niveau d’engraissement des carcasses et des viandes par ces régimes aurait tendance à diminuer la flaveur typique des viandes sans modification de leur tendreté. Ces conclusions peuvent être modulées selon les races et notamment selon leurs teneurs en lipides (Lim > BA). Il ressort qu’il est tout à fait possible de moduler favorablement la qualité nutritionnelle des viandes par le régime alimentaire des animaux, tout en assurant des performances de carcasse et une efficience alimentaire adéquates, ceci sans dégrader significativement les propriétés sensorielles des viandes.
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Dates et versions

hal-02742885 , version 1 (03-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02742885 , version 1
  • PRODINRA : 344242

Citer

Marie-Pierre Ellies, Gonzalo Cantalapiedra-Hijar, Denys Durand, Dominique Gruffat, Anne Listrat, et al.. Est-il possible d'améliorer la qualité nutritionnelle des viandes bovines sans altérer leur qualité sensorielle ni les performances animales ?. 22. Rencontres autour des Recherches sur les Ruminants, Dec 2015, Paris, France. ⟨hal-02742885⟩
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