La synergie nutritionnelle au service de la prévention de l’ostéoporose : les polyphénols et les lipides
Résumé
Introduction et but de l’étude : L’ostéoporose est une pathologie osseuse chronique dont la prévalence augmente avec l’âge. Elle résulte d’une altération de la quantité et de la qualité du squelette (micro-architecture et densité minérale osseuse) avec pour conséquence un risque accru de fracture et de comorbidités. Matériel et méthodes : Selon des études épidémiologiques récentes, on estime en Europe que cette pathologie touche environ 30% des personnes de plus de 50 ans, entraine une surmortalité de près de 30%, pour un cout socio-économique annuel proche de 30Mds d’euros. La prise en charge actuelle est limitée par une prophylaxie non systématique et les effets secondaires des traitements curatifs dont la compliance ne dépasse à 20% à 1 an. C’est pour répondre à ces challenges que de nouvelles alternatives innovantes de prévention nutritionnelles reposant sur l'utilisation combinée d’actifs alimentaires est plus que jamais nécessaire. Résultats et Analyse statistique : La fisétine est un polyphénol de la classe des flavonoïdes décrit pour son activité antiinflammatoire. On la trouve principalement dans les fruits rouges comme la fraise. Nous avons précedemment démontré comment et dans quelle mesure la fisétine inhibe la différenciation des ostéoclastes, stimule l’activité des ostéoblastes, et prévient la perte osseuse sur des modèles ostéoporotiques murins. De façon à optimiser cet effet bénéfique nous avons recherché des partenaires nutritionnels susceptibles d’agir en synergie avec la fisétine. Nous avons ainsi montré que le DHA, un acide gras polyinsaturé de type oméga 3, pouvait potentialiser les effets biologiques de la fisétine au niveau osseux. Nos travaux ont permis de mettre en évidence la forme de DHA et les ratios de combinaisons les plus pertinents. Une collaboration avec un partenaire industriel (3iNature) nous a permis de mettre en place une formulation pilote à partir d’extraits végétaux et d’ovoproduits. Cette formulation a été testée in vivo sur des modèles d’ostéoporose. Conclusion : Les résultats permettant de valider le potentiel ostéoprotecteur de cette association sont en cours d’analyse et seront présentés de façon intégrative (composition corporelle, densité minérale osseuse, paramètres microarchitecturaux, biomarqueurs sériques…)