Etude protéomique du vieillissement musculaire chez la femme post-ménopausée
Résumé
Introduction et Méthodes : Une approche protéomique a été développée afin identifier de nouveaux biomarqueurs du vieillissement musculaire (sarcopénie). Des extraits totaux et sarcoplasmiques ont été préparés à partir de femmes ménopausées matures (54 ans) et âgées (78 ans). Sur un total de 1919 spots, 133 sont exprimés de façon différentielle chez les femmes âgées par rapport aux femmes matures, et la spectrométrie de masse (nanoLC-MS/MS) a permis d’identifier 74 protéines différentes. Résultats : On observe d'importantes modifications du métabolisme énergétique cytosolique (TPIS, PYGM, GPDA, créatine-kinase) et mitochondrial (pyruvate-déshydrogénase, aconitase, COX, NADH-déshydrogénase). Certaines protéines différentiellement exprimées correspondent à des protéines myofibrillaires (myosine light-chaînes, troponines T, myozenin). Tout ceci peut expliquer les modifications des propriétés contractiles chez la personne âgée. Les autres protéines montrent des perturbations dans les processus de cytoprotection et de détoxification, comme une régulation différentielle de plusieurs chaperons moléculaires (HSPA9, HSPA1A), l'homéostasie ionique (sélénium-binding protein) et le stress du réticulum endoplasmique (sarcalumenin, calséquestrine). De plus, l’expression de protéines impliquées dans la protéolyse est augmentée (VCP, UBA1, Calpain Small subunit-1). Nous avons aussi remarqué une régulation négative des protéines impliquées dans l’édition de l’ARN (apobec2) et la traduction mitochondriale (TuFM). Conclusion : Plusieurs biomarqueurs identifiés dans cette analyse étaient auparavant non reconnus comme différentiellement exprimés dans le muscle âgé, et peuvent représenter de nouveaux points de départ pour élucider certains des mécanismes de la sarcopénie.
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