Le SDRP (syndrome dysgénésique et respiratoire porcin) est une maladie transmissible entre troupeaux. L’infection d’un troupeau peut être due au voisinage ou à l’achat d’animaux infectés. La gestion peut intervenir à deux niveaux : (1) au niveau individuel par l’éleveur (biosécurité, vaccination, diagnostic ou élimination des animaux infectés), et (2) au niveau collectif, par une gestion des mouvements d’animaux, ou en mettant en place des incitations à la gestion individuelle (aides financières et techniques). Nous proposons ici d’évaluer par modélisation l’efficacité de ces actions collectives de maitrise en comparaison aux contraintes qu’elles imposent. Le modèle développé représente l’ensemble des exploitations et des échanges d’animaux au niveau d’un groupement. Il prend en compte la dynamique de la maladie due aux échanges d’animaux et à la contamination de voisinage ainsi que l’évolution de la maladie et du risque d’infection des troupeaux suite à la mise en place (ou non) d’actions individuelles de maitrise. Il prend également en compte l’impact sur les mouvements (nombre, modification de tournées, délais) de la mise en place de restrictions. Notre modèle permet de tester, sous divers scenarios de gestion individuelle, de gestion collective et de connaissance des statuts des troupeaux, l’impact d’une restriction de mouvements en termes d’efficacité (diminution de la prévalence) et de contrainte (augmentation du nombre de mouvements,). Ainsi, ce modèle, en permettant d’éclairer l’arbitrage contrainte/efficacité, peut constituer un outil d’aide à la décision pour la mise en place et le suivi de plans de gestion collective du SDRP