Is the olfactory system sensitive to the metabolic status ? Potential physio-pathological consequences
Le système olfactif est-il sensible au statut métabolique ? Eventuelles conséquences physio-pathologiques
Résumé
L'odorat déclenche notre comportement alimentaire quotidien. Habituellement, la satiété décroît l'intérêt pour la nourriture. Cependant, dans quelque cas physiologiques (ex : gestation) ou pathologiques (ex : obésité), les contrôles physiologiques sont débordés et mènent au surpoids et à son cortège de maladies. Nous avons supposé que ces contrôles pourraient s'exercer dès les premières étapes de la perception odorante, c'est-à-dire dans le nez (où le signal chimique est transformé en signal nerveux) et dans le bulbe olfactif adjacent, qui constitue la première étape d'intégration et de traitement de l'information olfactive. Nous avons donc effectué plusieurs types d'expériences : 1/ nous avons comparé le comportement alimentaire de rats génétiquement maigres (Lou/C) ou obese (Zucker). Nous avons trouvé que les rats obèses continuent à renifler la nourriture, même quand ils sont rassasiés. Leur surconsommation pourrait donc être attribuée, au moins en partie, à un intérêt irrépressible pour la nourriture. 2/ pour étudier les mécanismes neuroendocrine de ce contrôle, nous avons mis en évidence des récepteurs de l'insuline dans la muqueuse olfactive de rat. De plus, leur expression est régulée différentiellement par le statut métabolique et nutritionnel des animaux sains. De plus, et de façon notable, nous avons observé que l'insuline diminue l'amplitude de l'électro-olfactogramme en réponses aux odeurs, reliant ainsi l'olfaction et l'état nutritionnel. Enfin, dans le bulbe olfactif de rat, nous avons trouvé que deux autres hormones, l'orexine (un neuropeptide orexigène) et la leptine (un hormone anorexigène majeure) respectivement augmente et diminue l'activité des trois principales couches cellulaires du bulbe olfactif (cellules périglomérulaires, mitrales et granulaires). En conclusion, le dialogue entre olfaction et nutrition pourrait être en partie médié par les hormones et les neuromédiateurs impliqués dans le contrôle de la prise alimentaire, suggérant